Constitution de la Ve République, Général de Gaulle, discours de Bayeux, stabilité gouvernementale, séparation des pouvoirs, institutions de la IVe République, décolonisation, Guerre d'Algérie, majorité parlementaire, scrutin proportionnel, multipartisme, investiture de Pflimlin, RPF Rassemblement du Peuple Français, loi constitutionnelle du 3 juin 1958, référendum, bicamérisme, PCF Parti Communiste Français, suffrage universel direct, Assemblée nationale, Parlement, OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, Michel Debré, régime semi-présidentiel, Constitution de la République de Weimar, OCM Organisation Civile et Militaire
La Constitution voulue par le général de Gaulle est adoptée par référendum le 28 septembre et promulguée le 4 octobre de la même année : la Ve République est née.
Soixante ans plus tard, cette constitution, imaginée pour pallier les incapacités des IIIe et IVe Républiques, a fait la preuve de sa faculté d'adaptation. Son acquis majeur aura été de doter le pays d'une stabilité gouvernementale que les aléas de l'histoire et de la vie politique n'ont pas entamée.
Toutefois, beaucoup ont critiqué cette Constitution, comme P. Brocas, en critiquant son caractère « hybride », ou Léo Hamon, estimant qu'elle ne choisit aucune solution mais qu'elle les combine toutes, et que ceci crée un nouveau problème.
[...] Après les élections cantonales de 1958, peu parmi les observateurs français et étrangers croient encore en la pérennité de la IVe. « Avec 1958, la IVe République entrait dans la treizième année de son existence. Mais ce serait une grave erreur de penser que le temps contribuait à la consolider. Elle durait, tout au plus » A. Siegfried. Comme si cela ne suffisait pas, l'algarade en Algérie débarque seulement trois mois après le conflit indochinois, et apparaît comme la suite d'une série ininterrompue de revers coloniaux. [...]
[...] Toutefois, beaucoup ont critiqué cette Constitution, comme P. Broca,s en critiquant son caractère « hybride », ou Léo Hamon, estimant qu'elle ne choisit aucune solution, mais qu'elle les combine toutes, et que ceci crée un nouveau problème. L'incertitude, l'ambiguïté même, est souvent synonyme d'ouverture, autorisant pour l'avenir une pluralité de lectures possibles, et donc une souplesse qui renvoie à la fameuse « doctrine des circonstances » énoncée par de Gaulle dans le fil de l'épée. Ainsi, le système « bâtard » que vilipendait R. Capitant en 1958 se révèle sous la plume de Pompidou un sympathique « corniaud », moins pur certes, mais plus solide, plus adaptable et mieux armée pour la vie. [...]
[...] Par ailleurs, nombreux sont les observateurs qui soulignent l'inspiration cachée du discours de Bayeux avec la Constitution de la République de Weimar. En effet, on remarque la coexistence d'un chancelier, chef du gouvernement, responsable, devant le Reichstag, chargé de déterminer les lignes directrices de la politique, et d'un président élu pour sept ans au suffrage universel, nommant et révoquant le chancelier, compètent pour dissoudre l'assemblée, provoquer un referendum et exercer les pleins pouvoirs en cas de crise. De ce fait, les ressemblances sont frappantes. [...]
[...] Ainsi, le gouvernement doit être désigné par le chef de l'État, ce dernier est seul juge, sauf quand le Parlement n'est pas de la même couleur que le Président pendant les cohabitations, mais la question ne se pose pas en 1958. Le président doit être la clé de voûte des institutions. Il obtient des pouvoirs propres, tels que la nomination du Premier ministre et des ministres du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée nationale. Par conséquent, on assiste à un système institutionnel à l'exact inverse du régime d'assemblée connu sous la IVe république. Le but est de rompre avec l'instabilité ministérielle caractéristique du régime d'assemblée, sans pour autant instituer un régime présidentiel. [...]
[...] Quelles ont été les causes et l'ambiance dans laquelle la Constitution de la Ve République a vu le jour ? « Une Constitution, c'est un esprit, des institutions, une pratique », c'est ce que nous dit le Général de Gaulle lors d'une conférence de presse en 1964. La Constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l'État et qui organise leurs relations. C'est donc la norme suprême d'un État. Le 16 juin 1946, le Général de Gaulle prononce le discours de Bayeux, où, il pose les bases institutionnelles de la Ve République. [...]
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