Le procès d’Urbain Grandier : un exemple des abus de la justice sous l'Ancien Régime

Extraits

[...] Il se querelle avec des notables de la ville : le Chirurgien Manoury, l'apothicaire Adam (pharmacien) et le chanoine mignon. Entre dans le camp de ses ennemis le procureur du roi Trincant car sa fille tombe enceinte d'Urbain Grandier. De même, il est chargé de veiller par une des ses croyantes sur sa fille mourante, il se marie avec elle et officie lui même le mariage sur son lit de mort. Il écrit par suite un ouvrage : traité du célibat des prêtres, et détourne une phrase de Jésus en disant que le célibat est une erreur puisque l'homme ne doit pas être seul. [...]

[...] II) Le jugement d'Urbain Grandier - 1629 –1631 Le premier procès de Grandier. Ses ennemis ont obtenu de l'évêque de Poitiers un décret de prise de corps pour que Grandier vienne se justifier sur les faits qui lui sont reprochés : - débaucher des femmes et des filles - être profane - de ne jamais lire son bréviaire - abuser de femmes dans son église Grandier est condamné par l'évêque à ne plus exercer dans le diocèse de Poitiers pendant 5 ans et l'interdit d'exercer à vie à Loudun. [...]

[...] C'est un exemple caractéristique des abus de la justice sous l'ancien régime. Ce procès met en évidence l'archaïsme de la justice en France. Ce procès est basé sur le principe que toute justice émane du roi, ce dernier en tant que tel pouvait pour juger une affaire nommée une commission extraordinaire chargée de juger une affaire. Cette commission est composée de membres choisis par le roi. On étudiera tout d'abord les faits le jugement d'Urbain Grandier et enfin la valeur et la portée des faits (III). [...]

[...] Il peut examiner les faits à Loudun et dans tout autre lieu nécessaire. La seule limite est qu'il ne peut pas rendre lui même la sentence et doit s'en remettre à la décision de la commission extraordinaire. Les actes d'instruction. Tous les papiers personnels de Grandier sont saisis, l'évêque publie un monitoire. C'est un appel à témoin qui est affiché dans les églises demandant aux fidèles de témoigner. Il y a des irrégularités de droit commises dans cette phase car Laubardemont modifie les témoignages, les expertises, les procès verbaux et il refuse d'entendre les dépositions favorables à Grandier. [...]

[...] Urbain Grandier refuse car la fille avec laquelle il s'est marié le décourage à le faire. Cette décision déplait à la mère supérieure qui entre dans la coalition des ennemis de Grandier et se rapproche du chanoine mignon qui devient le directeur de conscience du couvent. Et là des évènements étranges se produisent au sein du couvent. La mère supérieure prétend avoir vu le fantôme de son ancien directeur de conscience et le visage d'urbain Grandier lui est apparu et lui parla d'amourette, la sollicita par des caresses aussi insolentes qu'impudiques et la pria de lui accorder son corps Le chanoine mignon exploita ces révélations et persuada les soeurs d'avoir été possédées par le diable, le diable dans cette affaire serait urbain. [...]