Gouvernement démocratique, liberté du peuple, Aristote, membres de la Boulè, tribunal de l'héliée, démocratie athénienne, Clisthène, politique, Athènes, égalité, procédure d'ostracisme
La démocratie, du grec demos, le peuple et kratos, le pouvoir, l'autorité, le terme démocratie désigne donc le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple. En principe, il n'y a pas dans la démocratie, de distinctions dues la naissance ou la richesse, c'est le principe d'égalité. La démocratie détient plusieurs principes fondamentaux par exemple la liberté des individus, la règle de la majorité, l'existence d'une constitution et d'une juridiction associée, la séparation des pouvoirs (c'est-à-dire le principe selon lequel les fonctions des institutions publiques sont divisées entre le pouvoir législatif qui fait les lois, l'exécutif qui les fait appliquer et le pouvoir judiciaire qui les fait respecter).
[...] (Le mot ostracisme vient du grec « ostakon », qui signifie « bulletin de terre cuite », la procédure d'exclusion s'effectuait en effet par vote à bulletin secret, les citoyens inscrivaient le nom de celui qu'ils souhaitaient voir banni sur l'ostrakon.) En outre, la démocratie athénienne était une démocratie directe, et non indirecte ou semi-directe. Les citoyens votaient directement, l'application des lois n'était donc pas décidée par un représentant. C'est donc aussi grâce à cette caractéristique que l'égalité régnait. Ainsi, la démocratie athénienne repose sur des principes de base qui sont la liberté et l'égalité devant la loi. Ces principes sont garantis par des mécanismes spéciaux comme l'ostracisme ou encore le misthos. II. [...]
[...] En effet, un des principes essentiels de la démocratie est la liberté. L'isonomie quant à elle, désigne l'égalité devant la loi. Du grec « isos » : même et « nomos » : loi qui donna « isonomia », l'isonomie est elle aussi un des piliers de la démocratie athénienne. Selon Périclès, l'égalité était garantie par les lois. Chaque citoyen disposait des mêmes droits et des mêmes devoirs. En effet, chaque citoyen avait, par exemple, la possibilité de proposer un projet de loi pour sa cité. [...]
[...] Des mécanismes paradoxaux Nous avons parlé précédemment de mécanismes mis en place afin de garantir le grand principe de la démocratie qu'est l'égalité devant la loi. En réalité, ces mécanismes ne produisirent pas l'effet escompté. La procédure d'ostracisme avait ses limites. En effet, si l'ostracisme était censé empêcher l'influence des citoyens par d'autres, cela aurait l'effet inverse. Effectivement, le banni étant défini par le vote (démocratie directe), l'ostracisme était souvent utilisé pour bannir des « ennemis ». Les grandes familles les plus riches usaient souvent de leur influence sur les autres citoyens pour faire bannir la personne qu'elles désiraient. [...]
[...] Si l'on se fie à Périclès, considérant la démocratie comme pure, ce régime serait parfait. Or la réalité est différente. A. Une égalité illusoire critiquée par de nombreux philosophes En effet, l'égalité est garantie à tous les citoyens. Or, la démocratie s'applique à tous les habitants d'Athènes, et les citoyens ne représentaient que de la population (car les femmes, les enfants, les étrangers n'en faisaient pas partie). Aussi, si égalité i y c'est seulement entre un nombre très restreint de citoyens, et non entre tous les habitants du peuple comme le prévoit la démocratie. [...]
[...] L'apogée de la démocratie a lieu au Vème siècle avant notre ère. Ce régime subsistera environ deux siècles. Ce régime, considéré comme parfait par les Grecs, peut néanmoins être critiqué. Aussi, nous répondrons à la question suivante : quels éloges pouvons-nous opposer aux critiques de la démocratie athénienne ? Afin d'y répondre, nous mettront tout d'abord en lumière les aspects positifs de la démocratie, en montrant ses avantages et les mécanismes mis en place pour améliorer la vie des citoyens. Dans un second, temps nous nuancerons ces avantages et critiquerons ces mécanismes. [...]
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