La Constitution civile du clergé de 1790, qui affaiblit considérablement le pouvoir de l'Église, marque une rupture entre celle-ci et l'État. L'Église ressort ensuite traumatisée de l'épisode révolutionnaire de déchristianisation dans la violence entre 1793 et 1794. Après ces évènements, il est intéressant de se demander ce que devient la religion en France. Yves Tissier la définit comme l'ensemble des rapports que l'homme entretient avec Dieu, le culte qu'il lui rend. Il semble que ces relations avec Dieu aient une place incontestable dans la société car les révolutionnaires n'imaginaient pas de nation sans religion. Leur but n'était pas de supprimer, mais de substituer un nouveau culte au christianisme. Mais la pérennité de l'importance de l'Église est révélée par un échec de cette tentative.
Après le traumatisme de la Révolution, quelle fut alors l'influence de la religion, principalement incarnée par l'Église, dans la vie des Français de 1801 à 1848 ? Nous nous intéresserons en effet à la période allant du Concordat au gouvernement provisoire animé par Lamartine. Comment la religion a-t-elle coexisté avec l'État français ? Une réaffirmation nuancée de cette dernière après son affaiblissement peut être constatée et même une expansion de ses domaines d'influence malgré une période de contestation de son pouvoir.
[...] Le premier d'entre vous doit être le serviteur de tous les autres ; 4. Paix aux hommes de bonne volonté Extrait du Catéchisme des socialistes publié en 1849. Son auteur, Louis Blanc, est le plus célèbre des socialistes vivants en 1848. [...]
[...] Dans le domaine social, il y a une extension de la présence religieuse pour aider les pauvres. Sont pris en charge les enfants (orphelinats, colonies de vacances les femmes (refuges pour prostituées), les malades, les indigents, les prisonniers La religion influence aussi le fonctionnement des entreprises puisque les représentants du grand patronat industriel et financier sont croyants : Peugeot est protestant et Rotschild juif par exemple. Ce sont des bons patrons qui anticipent les lois sociales comme la retraite, l'aide médicale à l'origine d'une vague de contestation qui contribue à la révolution de 1830 Les adolescents de 1793 ont à cette époque entre 30 et 40 ans ; comme le dit G.Cholvy, historien, leur initiation religieuse est perturbée et cela se traduit par une ignorance religieuse répandue par les Français. [...]
[...] de Nerval rompent avec le rationalisme des Lumières en réhabilitant le sentiment religieux. Un prêtre, Henri Lacordaire, exprime la foi traditionnelle avec un romantisme et avec une ampleur oratoire remarquables dans De l'établissement du règne du Christ. Un autre prêtre, Félicité de Lamennais, diffuse la religion chrétienne grâce à un journal, L'Avenir, fondé en 1830 avec de jeunes catholiques, dont la devise est Dieu et la liberté Il croit en un retour du christianisme car selon Lamennais, c'est lui qui déterminerait l'avenir de la société La loi Guizot de 1833, du nom du ministre protestant de Louis-Philippe, accorde une totale liberté à l'enseignement primaire. [...]
[...] Quelle place pour la religion en France de 1801 à 1848 ? La Constitution civile du clergé de 1790, qui affaiblit considérablement le pouvoir de l'Eglise, marque une rupture entre celle-ci et l'Etat. L'Eglise ressort ensuite traumatisée de l'épisode révolutionnaire de déchristianisation dans la violence entre 1793 et 1794. Après ces évènements, il est intéressant de se demander ce que devient la religion en France. Yves Tissier la définit comme l'ensemble des rapports que l'homme entretient avec Dieu, le culte qu'il lui rend. [...]
[...] I Une réaffirmation nuance de la religion en France après son affaiblissement durant la Révolution 1. La reconnaissance officielle de trois religions et de leurs institutions à partir de 1801 En 1801, un compromis est établi entre la France issue de la révolution incarnée par Napoléon et l'Eglise incarnée par le Pape : le Concordat. Cette date est très importante car elle reconnaît à nouveau un statut officiel à l'Eglise catholique. Le catholicisme, retrouvant une place prépondérante, est proclamé religion de la grande majorité des Français Sous Louis XVIII elle redevient même religion d'Etat avant de recouvrir le statut proclamé sous Napoléon. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture