Depuis 1905, l'Eglise est officiellement séparée de l'Etat : la religion n'a pas sa place au sein des institutions, l'Etat ne doit pas financer les cultes religieux. En France, la religion n'a pas sa place dans les institutions politiques, elle est totalement absente de la Constitution française de 1958. De par son absence dans la Constitution, la religion n'a pas de pouvoir au sein de l'Etat. On peut néanmoins souligner que le ministre de l'Intérieur français est aussi ministre des cultes. De même, dans la pratique, la religion a parfois été peu séparé de la politique en France : le Président de la République Jacques Chirac avait mis les drapeaux en berne pour la mort du Pape Jean-Paul II.
[...] Dans ces pays, comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la religion s'immisce dans les institutions politiques. Le droit institutionnalise ainsi la religion au sein de l'Etat La religion non séparée de l'Etat : Les Etats-Unis Aux Etats-Unis, par exemple, la religion protestante est très présente dans les institutions politiques. Même si Thomas Jefferson avait pensé nécessaire un mur de séparation selon ses propres mots, entre l'Eglise et l'Etat, Georges Washington a instauré le serment du Président américain sur la bible. [...]
[...] Il existe donc une religion d'Etat dans ces pays. On peut ainsi prendre deux exemples probants : le Vatican, où le chef de l'Etat est aussi le Pape, chef de la religion catholique ; et le Royaume-Uni où le chef d'Etat, la Reine, est aussi chef de la religion anglicane. Même si la Reine ne possède que de pouvoirs institutionnels, la religion anglicane est bien intégrée dans les institutions et dans le système politique. De même, quand, au Maroc, régime démocratique, le chef de l'Etat est commandeur des croyants ; en Arabie Saoudite, monarchie absolue et non démocratique, le Roi est aussi gardien des lieux sacrés Enfin, au Danemark, comme en Finlande et en Norvège, la religion d'Etat est l'Eglise luthérienne. [...]
[...] Il en résulte donc que la religion n'a pas sa place dans le droit. Le droit des religions Le droit des religions concerne la liberté et le droit de pensée et d'expression, la religion étant une opinion, une conviction. Il exprime donc la liberté de culte et de religion individuellement ou collectivement d'une part, mais aussi la protection de ceux-ci par la loi. En réalité, le droit encadre les questions de religion, de sorte que la religion ne s'immisce pas dans le droit, mais que le droit clarifie la place de la religion. [...]
[...] Il s'agissait donc d'un renforcement de la tolérance des religions et de leur cadre dans les régimes. Quelle place les questions religieuses doivent réellement avoir dans l'Etat ? C'est évidemment une question que l'on peut se poser, et qui oppose les démocraties. Il faut donc se demander si l'Etat doit avoir un rôle moral pour la société ou s'il doit en être détaché. Le 14 juillet 1790 a été fêté la fête nationale, relative à la prise de la Bastille du 14 juillet 1789. Or, on y a fêté l'Etre Suprême, comme valeur morale républicaine. [...]
[...] L'obligation de l'enseignement va donc de paire avec la laïcité, d'après la loi du 28 mars 1882. La laïcité à l'école est donc une spécificité de la France, instaurée sous la Troisième République (1870-1940). Spécificité, du fait qu'elle se distingue d'autres grandes démocraties comme l'Allemagne, où l'enseignement religieux est, d'après la Loi Fondamentale, constitution allemande, obligatoire pour tous les enfants. La laïcité s'étend aux lieux publics. Le droit vise un Etat laïc, acceptant toute religion sans en imposer une particulièrement. [...]
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