maintien de la paix, paix intraétatique, partenariat pour la paix, codification du droit, règles du droit international, Conférence de 1899, géopolitique, Pacte Briand-Kellogg, Thomas Hobbes, volontarisme, Charte des Nations unies, conflits internationaux, principes démocratiques
Certains auteurs estiment que la paix procède du gendarme et non d'un droit dont les normes flottent comme des idéaux impossibles et indifférents, impuissant par eux-mêmes à empêcher la violence internationale. Il s'agit d'une vision partagée par les auteurs tels que Raymond Aaron et Schwarzenberg. Le droit international présente pour le maintien de la paix une utilité certaine dans la mesure où il fait obligation aux États de régler pacifiquement leurs différends en mettant à leur disposition plusieurs moyens procéduraux sans imposer aucun.
[...] Il ne suffit pas de désirer la paix pour qu'elle se réalise. La paix implique de la part des sujets du droit international, la conjugaison de leurs efforts à cette fin : sans volonté de paix, pas de paix. La qualité de la paix vers laquelle nous aspirons correspondra à l'élévation morale et à l'intelligence des hommes qui la feront tandis que sa durait dépendra de la conviction générale que la conservation du système instauré vaut l'attention de tous nos efforts et le raidissement de notre résistance. [...]
[...] Le passage des normes à caractère essentiellement coutumier et jurisprudentiel marqué du sceau de la codification a amené les esprits de l'époque à croire en l'existence de la paix, au mieux en la sauvegarde d'une paix durable du seul fait de cette codification. Les années et 1945 constituent les grandes périodes marquantes de l'histoire du droit international moderne. La candeur des laudateurs de l'édiction des règles du droit international (ceux qui faisait foi au droit l'international pour le maintien d'une certaine paix) va être rattrapée et passer par les deux conflagrations internationales (1914, 1939). [...]
[...] C'est lorsque tout État peut poser unilatéralement ses droits sans que ces droits n'entament subjectivement les prétentions des autres États. Face au jus ad bellum, le droit répondra par le jus in bello, le droit de maintenir en permanence la négociation. Il convient ainsi de procéder à l'affaiblissement de l'état des relations de paix au sein d'une société en proie à la violence et à la revendication des puissances. La paix est un effet induit du pouvoir du juge de dire le droit. Le juge international joue un rôle très important en matière de maintien de la paix. [...]
[...] Il convient de préciser aussi que la Charte des Nations unies est en retard d'une guerre. La société internationale n'incarne pas le mythe de la cité harmonieuse, les États qui la composent sont trop opposés pour parvenir à la créer, mais sont suffisamment semblables pour continuer à s'y retrouver et à reprendre le dialogue des nations. Agissant de la sorte, ils posent les jalons de la paix par le droit. La réalité de la paix par droit Relativement au maintien de la paix, l'expérience historique atteste que la diplomatie l'emporte sur le droit. [...]
[...] Peut-on vraiment aboutir à l'instauration d'un ordre juridique capable de maintenir la paix ? « La guerre, fille de l'histoire et mère de l'histoire, arrive au point où elle risque de faire chavirer l'histoire ». Cette formule d'Edgar Morin peut paraître de mauvais augure pour l'étude de la paix par le droit, étude qui ne fait pas l'objet d'une vision unanime de la part de la doctrine. Certains auteurs estiment que la paix procède du gendarme et non d'un droit dont les normes flottent comme des idéaux impossibles et indifférents, impuissant par eux-mêmes à empêcher la violence internationale. [...]
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