Peut-on parler d'une philosophie contractualiste ?

Extraits

[...] Les hommes seraient des propriétaires dans leur état naturel. C'est à l'État de protéger ces acquisitions sans droit d'en départir quiconque. Les hommes ne sont pas des êtres passifs, mais plutôt des associés pour la sauvegarde de leurs droits individuels. Ainsi si l'état de nature était une réflexion commune aux trois philosophes, ces derniers divergent quant à sa définition ainsi qu'au sujet des finalités du contrat social. Le rôle du peuple dans l'État souverain L'État souverain se voit confier tous les pouvoirs individuels ainsi que les libertés du peuple pour son salut. [...]

[...] Peut-on parler d'une philosophie contractualiste ? À l'évocation de philosophie contractualiste, c'est le nom de Rousseau qui reste le plus célèbre. Or d'autres auteurs sont à prendre en compte notamment pour remonter aux fondements des réflexions autour du contrat social. Une philosophie est l'étude des principes fondamentaux d'une réflexion autour de leur sens et de leur légitimité. C'est une conception fondée sur un ensemble de principes. Le terme contractualiste renvoi à celui de contrat. Ce dernier couplé au terme philosophie se réfère à la théorie du contrat social. [...]

[...] II- La place laissée à l'individu : une donnée variable Une divergence s'installe aussi bien dans le rôle de l'État souverain de s'affranchir ou non de l'état de nature que dans le rôle du peuple dans ces conceptions de souveraineté S'affranchir ou non de l'état de nature Si les réflexions autour du droit naturel lient les théories du contrat social, elles révèlent une division en ce qui concerne le but à atteindre. L'état de nature menant à la division de l'homme, le but du pacte social vise à aliéner ces droits naturels. Locke se détache de Hobbes et de Rousseau en prônant le pacte social comme sauvegarde de l'état de nature. Ce dernier doit être maintenu par le contrat social, car il garantit la liberté individuelle et la propriété privée. [...]

[...] Ce dernier est un droit immanent à la nature de l'homme et non produit pas sa volonté. Chez Platon et Aristote, il est à considérer comme une idée d'un bien vers lequel l'homme doit se diriger pour accomplir sa mission. Chez les auteurs du contrat social, le droit naturel est considéré sous l'angle d'un état de nature. Hobbes y voit la liberté de chacun sur toute chose y compris la vie d'un autre. Les philosophes modélisent la solution pour garantir le bien commun sous la forme d'une instauration d'un État. [...]

[...] Il établit des lois et peut les soumettre à une autorité commune. La liberté et l'égalité au sein d'une société sont les seules finalités du système législatif. Ainsi, c'est l'idée d'un peuple souverain qui exprime la volonté générale en privilégiant la solidarité des intérêts. En conclusion, la pluralité des idées des auteurs du contrat social malgré des origines et des bases en commun ne constitue pas une philosophie contractualiste, mais des théories du contrat social riche posant les bases du libéralisme et républicanisme respectivement pour les théories de Locke et de Rousseau. [...]