Durant toute son histoire, et aujourd'hui encore, le Parquet joue une fonction ambiguë, une fonction d'interface entre le pouvoir exécutif et l'autorité judiciaire. C'est la raison pour laquelle il est toujours discutable et discuté. Dans cette histoire, l'apport de l'Antiquité n'est d'aucun secours. À Rome, la procédure ordinaire est de type accusatoire.
L'accusation, elle-même, est publique. Loin d'être réservée à la victime de l'infraction ou à ses proches, elle est ouverte à tous. Dès lors, il n'y a pas, à Rome, de Parquet au sens où nous pouvons l'entendre. Lorsque commence à se développer la procédure inquisitoire, c'est au juge qu'incombe l'initiative de la poursuite, non à un magistrat spécial. L'institution du Parquet est une institution propre à la France, elle remonte au Moyen-Âge (...)
[...] Les premiers procureurs du roi qui sont mentionnés aux Olim sont les procureurs du roi d'Angleterre qui viennent plaider à Paris pour les affaires, les terres de Guyeme et ceux que l'on trouve également comme procureurs du roi sont les procureurs du roi de Navarre. Le procureur agit au nom de son maître pour défendre ses droits menacés. Dans ce cadre-là, les procureurs du roi sont apparus. Le roi de France, ayant à défendre pareillement ses droits, s'est naturellement, dans un premier temps, fait représenter par un procureur devant ses propres juges. [...]
[...] Ils ne sont plus désormais que les procureurs du roi. Ils sont assistés par les avocats du roi qui ne se spécialisent que bien plus tard. Le roi dispose donc, pour le conseiller et pour plaider, d'avocats, avocats du roi et avocats généraux. Dans l'esprit général de service et d'obéissance qui les caractérise, les procureurs et les avocats se trouvent illégalement subordonnés au roi. Le procureur se montre moins indépendant que l'avocat quand ce dernier doit suivre et répondre à la défense. [...]
[...] Les procureurs passent de la défense des droits particuliers du roi, et surtout la défense de ses droits domaniaux à la défense de l'intérêt générale. Ce personnage du procureur est un personnage clé pour comprendre la naissance, dans l'histoire du droit public, de l'intérêt public. Dans son acception première, la défense de l'intérêt public se confondait avec l'intérêt du souverain. La notion d'intérêt public est dégagée très tôt par les civilistes dès le XII siècle. La règle selon laquelle il est de l'intérêt public que les crimes ne restent pas impunis, est adoptée par les juristes royaux. [...]
[...] L'accusation, elle-même, est publique. Loin d'être réservé à la victime de l'infraction ou à ses proches, elle est ouverte à tous. Dès lors, il n'y a pas, à Rome, de parquet au sens où nous pouvons l'entendre. Lorsque commence à se développer la procédure inquisitoire, c'est au juge qu'incombe l'initiative de la poursuite, non à un magistrat spécial. L'institution du Parquet est une institution propre à la France, elle remonte au Moyen-Âge I L'histoire médiévale du Parquet Le règne de Philippe Le BEL marque classiquement la première organisation des corps du roi. [...]
[...] Dans cette définition du XVIII siècle, du Procureur Général, l'action répressive est très largement dépassée dans cette diversité affichée de ces fonctions. À la jonction de la justice et de la police, le Parquet est une institution essentielle, préposée à la défense des droits du roi et du public, c'est-à-dire de l'État et de la société II L'histoire contemporaine du ministère public La révolution de 1789, qui doit pourtant beaucoup à la révolte des juges, abolit la vénalité et les charges de judicature et cette révolution bouleverse l'organisation judiciaire de fond en comble. Le Parquet perd beaucoup. [...]
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