Le Parlement sous la Vème République correspond à l'institution bicamérale de l'Assemblée nationale et du Sénat, d'inspiration démocratique. Le bicaméralisme est inégalitaire : seule l'Assemblée nationale peut être dissoute, et de fait, elle dispose seule du droit de renverser le gouvernement par le biais de la motion de censure. Le rôle du Parlement fut essentiel, si l'on se réfère à l'histoire constitutionnelle française (et au-delà Européenne). Longtemps perçu comme un représentant du peuple et plus largement de la Nation, le Parlement fut essentiel dans la mise en place de la démocratie (...)
[...] En somme, le rôle du Parlement est réduit au profit de l'exécutif. Toutefois, la lecture de la Constitution de la Vème République est variable, selon la conjoncture politique. Bien que sa place soit amoindrie, le Parlement parvient à s'imposer dans un contexte qui lui est favorable, c'est-à-dire en fonction notamment des changements de majorité en son sein. II/ Un Parlement plus ou moins hégémonique, soumis aux pressions gouvernementales et aux variations conjoncturelles. Comme le souligna Michel Debré : La Constitution est susceptible de faire l'objet de plusieurs lectures différentes. [...]
[...] Le Parlement sous la Vème République correspond à l'institution bicamérale de l'Assemblée Nationale et du Sénat, d'inspiration démocratique. Le bicaméralisme est inégalitaire : seule l'Assemblée nationale peut être dissoute, et de fait, elle dispose seule du droit de renverser le gouvernement par le biais de la motion de censure. Le rôle du Parlement fut essentiel, si l'on se réfère à l'histoire constitutionnelle française (et au-delà Européenne). Longtemps perçu comme un représentant du peuple et plus largement de la Nation, le Parlement fut essentiel dans la mise en place de la démocratie. [...]
[...] Le rôle du Parlement est minimisé sous la Vème République. La volonté des constituants de 1958 de rendre le Parlement à la raison est perceptible. Dans un premier temps, nous pouvons traduire cette volonté de minimiser sa place dans l'ordre de traitement des institutions disposé dans la Constitution : Le Parlement n'est traité qu'en troisième position, étant précédé respectivement par le Président de la République, et le gouvernement. Cependant cette marque ne suffit pas, à elle seule, à exprimer l'affaiblissement considérable du Parlement sous la Vème République. [...]
[...] Le gouvernement Pompidou bénéficiait alors d'une majorité absolue à l'Assemblée Nationale. Plus flagrant encore est le recours possible à l'article 11 de la Constitution pour la révision Constitutionnelle. Contrairement à l'article 89 de la Constitution, la procédure de l'article 11 ne nécessite pas une ratification de la révision par le Parlement réuni en Congrès. Ce mode parallèle de révision écarte donc volontairement le Parlement en 1962, lorsque De Gaulle soumet au référendum la réforme du mode d'élection du Président de la République, afin de la voir élire au suffrage universel non plus indirect, mais direct. [...]
[...] L'article 49 alinéa 3 fut alors utilisé, notamment dans le cadre du plan de lutte contre l'inflation La technique dite du vote bloqué sera également utilisée. En somme, les moyens dont dispose le gouvernement restent majeurs, et permettent de maintenir le Parlement à une place moindre. Toutefois, le Parlement possède une place, dans la Vème République, à géométrie variable car son rôle varie en intensité selon la majorité dont dispose le Président de la République à l'Assemblée Nationale : plus la majorité présidentielle est faible sur les bancs de l'Assemblée Nationale, plus les prérogatives du Parlement sont importantes. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture