Tout commence avec la monarchie franque née avec Clovis qui a tout d'abord renforcé son autorité puis a connu un fléchissement de la monarchie avec les Carolingiens et l'émergence de la féodalité. La justice primitive est de mise jusqu'au VIe siècle avant J.C, l'idée de justice est alors présente à travers la notion de vengeance privée. Elle permet à un individu qui a subi un dommage de se faire justice lui-même afin d'obtenir des dommages et infliger une punition à l'auteur de l'infraction. L'Etat ne cherche pas ici à intervenir dans le règlement des conflits, il ne va pas intervenir dans ce processus de vengeance privée, tout se règle entre les parties, il n'y a pas de pouvoir supérieur qui intervient.
La justice royale connut son âge d'or à partir de l'an 1000, le roi n'était alors plus qu'un suzerain comme les autres. A partir du XIIe siècle il y a un retour de l'autorité royale. Au XIIIe siècle, le royaume a été presque totalement reconquis (par Philippe Auguste, le grand rassembleur de terre). Il voulut d'ailleurs rendre la justice en son nom partout dans le royaume, chaque justiciable devait désormais s'adresser à lui, ainsi il renforce son pouvoir. C'est un service de la monarchie, la naissance de la justice d'Etat.
[...] La tradition romaine Les Romains vont d'abord appliquer la vengeance privée. A partir du Ier siècle avant J.C, on introduit une nouvelle procédure de règlement des litiges : c'est la procédure formulaire. Cette procédure a un aspect arbitral, grâce à une ordo (liste de citoyens), les partis vont choisir une tierce personne qui aura la qualité d'arbitre qui va remplir le rôle de juge. Une autre personne, le prêteur va intervenir, c'est un magistrat de la république, un fonctionnaire, un élu qui a un mandat. [...]
[...] Au cours de cette épreuve, le divin va se manifester. Les différents types d'ordalie unilatérales : ordalie par le feu (l'accusé devra marcher sur des braises et selon l'état du pied il sera innocent ou non) et du fer rouge ( tenir un fer rouge un certain temps, selon l'état de la main on verra s' il est innocent ou pas), ordalie par l'eau froide ( on va ligoter l'accusé en boule et le mettre dans une étendue d'eau, si l'accusé remonte à la surface c'est qu'il est coupable). [...]
[...] La justice à l'époque franque Le royaume franc sera découpé en circonscriptions, chaque circonscription (pagus ou comté) sera dirigée par un comte. Au sein de ces comtés on verra apparaître le mallus : le tribunal du comte. Chacune de ces juridictions est compétente tant en matière civile qu'en matière pénale et c'est une juridiction qui est à la portée de tous les citoyens. Les jugements seront rendus en public sur la colline (le mallberg). Chacun de ces mallus est présidé par le comte : représentant du roi. [...]
[...] Ils sont souvent laissés de côté, c'est le mode de preuve irrationnelle qui est mis de l'avant il en existe deux principalement : dans tous les cas c'est le comte qui décidera quelle mode de preuve sera déterminant soit un serment purgatoire soit une ordalie. Le serment purgatoire : en posant sa main sur des reliques sacrées, il va demander à l'accusé de jurer de son innocence. L'accusé a le droit de faire appel à des cojureurs qui devront attester de la bonne foi de l'accusé. L'ordalie : C'est le jugement de dieu, on va faire passer à l'accusé (ordalie unilatérale) mais on peut faire passer aux deux parties (ordalie bilatérale) une épreuve physique. L'épreuve peut être très éprouvante. [...]
[...] Cette vengeance est l'idée la plus archaïque de la justice mais elle est réglementée. En effet, la vengeance exercée devra et les usages l'indiquent être proportionnée à l'infraction commise. Cette idée a fait son chemin en droit. Cette proportion et son respect est tirée de la loi du talion qui dispose : si quelqu'un blesse son prochain, il lui sera fait comme il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent. Il lui sera fait la même blessure qu'il a faite à son prochain. [...]
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