En Europe, fin XVIe, début XVIIe, des milliers de personnes sont massacrées, condamnées au bûcher, pour crime de sorcellerie. La sorcellerie est définie selon le site www.science-magie.com comme « pratique magique en vue d'exercer une action néfaste sur une entité, un lieu, ou objet. Les moyens de cette action sont la suggestion, le sort, l'envoûtement, ou la possession». Mais La chasse aux sorcières a commencé au XIIIe, vers 1450-1480, quand le statut social des sorcières devient marqué du sceau du Diable.
[...] L'hérédité est souvent suffisante pour arrêter une sorcière. Il suffit d'un lointain rapport & le cas de ceux ou celles qui descendent en ligne directe de sorciers est plus grave, cela peut suffire à être condamné. Dans l'opinion générale, quand on appartient à une famille de sorciers, on le devient forcément : la sorcellerie est héréditaire. Ce n'est pas tout à fait faux : il est vrai que certains enfants, après avoir été rejetés suite à l'exécution de leurs parents & ne trouvant pas à s'intégrer dans la société, exercent des métiers suspects, voire se vantent d'avoir autant de pouvoir que leurs parents Les découvreurs de sorcières. [...]
[...] La vie rurale prédomine & dans tous les villages chaque épie les faits & gestes de son voisin. On constate qu'au passage de la sorcière, l'herbe se dessèche ; des enfants meurent pour avoir touché la pomme qu'elle leur a donnée. La rumeur se mue en soupçon. La rumeur vise généralement des catégories de personnes : - Les nouveaux riches, dont l'accroissement de la fortune suppose une intervention diabolique ; - Les gens qui déménagent fréquemment recherchent la solitude ; - Les vieillards, les idiots, les infirmes ; - Les femmes surtout. [...]
[...] Si l'individu coule, il est innocent & on essaye de le sauver, mais il arrive qu'il se noie. (cf. affaire en 1594). B. L'épreuve de la pesée. On pèse la suspecte sur une balance & la sorcière pèse, paraît-il, beaucoup moins que la Bible. En Angleterre, la pesée est pratiquée jusqu'en 1707, mais tous sont innocentés. Par ailleurs, aux Pays-Bas, la pesée rencontre un franc succès et certaines autorités communales délivrent des certificats et des attestations de non-sorcellerie ayant valeur de preuve devant les tribunaux. C. La recherche des marques diaboliques. [...]
[...] L'établissement des preuves. Les témoignages spontanés, ou provoqués ne manquent pas. Mais arrêter une sorcière est considéré comme très dangereux. L'arrestation implique, par conséquent, des précautions. Il convient d'opérer par surprise, de préférence au petit jour, afin de déjouer les ruses comme l'envol par la cheminée ou la métamorphose animale. La présence au domicile des prévenues d'instruments maléfiques (crapauds, os, poudres) apporte une preuve manifeste de la culpabilité des sorcières Utilisation de moyens spécifiques pour la recherche de la preuve du crime de sorcellerie. [...]
[...] La corde ne rompant pas, le poids pendu à ses pieds désarticule complètement le corps ; - Brûlements : avec une torche, verser sur le corps nu de la cire chaude de cierges bénits, du plomb en fusion, de l'alcool enflammé. Un sorcier qui n'avoue à aucun moment et montre une grande résistance n'est en général pas condamné, mais la plupart du temps les accusés avouent pour stopper la torture. Mais ces aveux ne font qu'enfoncer un peu plus celui qui les fait. On va demander de nouveaux aveux et les tortures se font plus dures puisqu'on est persuadé d'être en présence d'un complice du Diable. [...]
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