« Le roi épouse le domaine mais n'en dispose pas », cet adage montre le changement qui s'opère, au cours du XVème siècle mais principalement au XVIème et aux suivants, au sein desquels le roi se distingue du royaume et cela grâce au renforcement de la souveraineté du peuple qui remet en cause toute la fonction suprême du roi. La réalité du pouvoir royal diffère de ce qu'il était dans les périodes antérieures. En effet après avoir été réduit au simple rang de seigneur dans son domaine durant la féodalité du IXème au XIIIème siècle, le pouvoir royal a repris pendant les siècles suivants de la puissance dans le mesure où il disposait de prérogatives, de la puissance publique et qu'il était considéré comme suzerain c'est-à-dire le seigneur des seigneurs (...)
[...] B Un pouvoir encadré La roi accède au pouvoir sous certaines conditions toute personne ne peut pas devenir roi, et lorsque le roi peut user du pouvoir celui doit se conformer à ses obligations sous peine d'être destitué, c'est la théorie du tyrannicide les conditions d'accès au pouvoir Que ceux qui estoient appelez à la couronne de France, estoient eleus pour estre Roys sous certaines loix et conditions qui leur estoient limitées ; et non point comme tyrans avec une puissance absolue, excessive et infinie Ainsi le roi devait respecter certaines lois pour pouvoir être et rester roi. Ces lois sont certaines lois fondamentales, qui furent élaborées tout au long du moyen âge mais qui continuaient à s'appliquer. Le roi ne dispose pas lui-même du pouvoir, c'est le peuple qui dispose du pouvoir et qui le délègue au roi lors de l'élection ainsi le roi ne peut pas faire ce qu'il veut de son pouvoir. [...]
[...] C'est avec les dérives des guerres de religion que les protestants ont voulu mettre fin à l'absolutisme royal par l'instauration de l'élections. Ils eslisoient des Rois les protestants souhaitent une élection des rois. Ainsi c'est du peuple et des Etats généraux que le roi doit tenir son pouvoir, dans l' élection il faut un consentement populaire et ainsi il y a une délégation par le peuple de ses pouvoirs au roi dans le cadre d'un contrat tacite entre le roi et le peuple. [...]
[...] Les écrivains politiques de la fin du Moyen Age reprennent les écrits des auteurs de l'Antiquité notamment ceux de Platon et d'Aristote et ainsi utilise les notions de République, de choses publiques pour désigner l'Etat en tant qu'entité supérieure, distincte du prince. L'Etat ainsi se distingue de son dépositaire qu'est le roi. Cette évolution de la société ce remarque également dans le renouveau des idées politiques, le XVIème siècle est caractérisé par un bouillonnement intellectuel, des doctrines concernant notamment l'autorité royale qui est mise à rude épreuve à cause des guerres de religion. Les extrémistes catholiques et protestants prennent position et émettent des thèses face à l'autorité royale qui n'adopte seulement une position moyenne en vue d'aboutir à une conciliation. [...]
[...] Car le peuple peut bien consister sans Roy [ ] on ne sauroit trouver, non pas mesme imaginer un Roy, qui puisse exister sans peuple» . Le peuple a besoin d'un royaume pour s'établir, mais il peut exister et s'établir sans l'existence d'un roi. Donc si le peuple établie à sa tête un roi ce n'est pas pour lui être sujet car à l'inverse un roi sans peuple, ce n'est pas un roi. Ainsi le roi a plus besoin du peuple que le peuple a besoin du roi La continuité du royaume le Roy est mortel, aussi bien que le moindre de ses sujets. [...]
[...] se portoient pour autheurs et protecteurs de la liberté leurs gouverneurs, leurs tuteurs, gardiens et défenseurs de leur liberté le roi doit protéger les libertés du peuple et est dans la possibilité d'en créer de nouvelles car il est gouverneur. Pour protéger les libertés, le roi peut sanctionner les infractions à ces libertés. Par ailleurs la souveraineté est pas essence populaire et le peuple ne s'en défait jamais entièrement ce qui fonde en droit l'obligation pour le roi de le consulter régulièrement et notamment les Etats généraux. [...]
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