Mise en place de la IIe République, Louis-Philippe, Louis-Napoléon Bonaparte, Lamartine, Ledru-Rollin, Louis Blanc, ateliers nationaux, corps de métier, assemblée bourgeoise modérée, garde nationale, Proudhon, manifestation du 15 mai 1848, classe ouvrière
La seconde République débute avec la fin de la Révolution et l'abdication de Louis-Philippe en 1848. Elle prend fin en 1852 avec le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon Ier). Le suffrage universel est la principale innovation politique de la période. Proclamé dès la Révolution de 1848, il a eu une conséquence inattendue : en ouvrant le droit de vote aux masses rurales, on a laissé place à une majorité assez conservatrice. La deuxième République est proclamée dès le 24 février 1848 : un gouvernement provisoire est nommé.
[...] La garde nationale et une partie de la population s'opposent à celle-ci. Les doctrines socialistes ont du mal à s'installer. Les élections ont lieu le 23 avril, avec 86% de votants. Le scrutin donne lieu à la mise en place d'une assemblée bourgeoise modérée, avec beaucoup de juristes. Sur les 900 députés : - Une centaine est socialiste : Proudhon, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Albert (qui renoncera à son mandat pour pouvoir siéger dans la commission sur le droit du travail) - Trois cents sont des monarchistes reconvertis - Cinq cents sont modérés, comme Lamartine, Aragon. [...]
[...] Louis Blanc avait développé cette théorie dans « l'organisation du travail » publié dans les années 1840, dans lequel il explique que l'État doit être le banquier des pauvres. Les ateliers devaient être expropriés par l'État et remis aux associations ouvrières pour devenir des coopératives. Les salaires devaient être modulés en fonction des besoins de chacun, pour finalement arriver à un système égalitaire. II - Mise en place d'une assemblée bourgeoise modérée Ce projet va dériver lorsque les ateliers nationaux vont être créés. Le gouvernement provisoire juge irréalisables ces projets. [...]
[...] Il est très disparate dans sa composition : il est composé de Lamartine (poète), de Ledru-Rollin (avocat), d'Arago (savant), de Louis Blanc (socialiste), d'Alexandre Martin surnommé « Albert » (ouvrier) et de journalistes. Les tendances politiques sont assez divergentes. Il y a cependant beaucoup de républicains libéraux et une minorité de socialistes. Le gouvernement n'est pas très favorable aux bouleversements sociaux. La plupart sont des romantiques : des idéalistes qui espèrent un monde meilleur tout en étant nostalgiques de 1789 (liberté, fraternité). Ils se heurtent à l'approche plus réaliste des socialistes qui sont relativement actifs. [...]
[...] - S'agit-il de véritables emplois, ou d'activités occupationnelles ? - Quel sera le coût pour les finances publiques ? Après 2002, la question de ces emplois est restée au centre des préoccupations : la droite a utilisé les contrats aidés, la gauche a repris cette idée avec les contrats d'avenir. Les socialistes redoutent le suffrage universel, car il va donner la parole à une majorité rurale conservatrice. L'instauration de la République est souhaitée, mais la gauche demande un report des élections pour avoir le temps d'éduquer les électeurs. [...]
[...] Leur mise en œuvre se fait sous la responsabilité du ministre des Travaux publics qui ne croit pas au projet. Lamartine y voyait un système transitoire. On a beaucoup rapproché ces ateliers des anciens ateliers de charité qui procuraient du travail aux chômeurs pendant les périodes de crise. Les ateliers nationaux sont finalement devenus des ateliers de charité accueillant des chômeurs pour 2 francs par jour (salaire moyen d'une manœuvre). En échange, on les occupe à toute sorte de travaux. [...]
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