Au XIVe siècle, la France était un état prospère, ayant profité d'un siècle de paix. L'industrie et le commerce avaient enrichi les villes, les multiples affranchissements des serfs en maintes régions avaient encore étendu les défrichements et favorisé la création de nouveaux centres de population. Les grandes puissances concurrentes de l'époque étaient l'Angleterre et le Saint Empire Romain germanique avec lesquels la France vivait pacifiquement et avait longtemps partagée les expéditions des Croisades.
[...] C'est le 18 mars 1314 que l'on mena au bûcher Jacques de Molay, le grand maître de l'ordre, ainsi que trois autres dignitaires. Il se mit à clamer que l'Ordre était sain et innocent et maudit les trois personnes qui l'avaient mené à cette fin : Pape Clément, Chevalier Guillaume, Roi Philippe Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment Maudits Maudits Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races Ces trois personnes moururent avant la fin même de l'année 1314. [...]
[...] Ainsi, au XIVe siècle, il semblait désormais acquit que les femmes ne pouvaient prétendre à la couronne de France (sans qu'aucune règle écrite ne le stipule encore). Le sang royal et la couronne ne pouvant se transmettre que par les hommes, étaient donc a priori exclues : Isabelle - La Louve de France (sœur de Louis Philippe V et Charles IV, et épouse du roi Édouard II d'Angleterre) ; Jeanne II de Navarre (fille de Louis ; Jeanne de France, Marguerite de France, Isabelle de France et Blanche de France (filles de Philippe V Le Long) ; et enfin Jeanne et Marie (filles de Charles IV) ainsi qu'une éventuelle fille à naître de la grossesse de la reine Jeanne d'Évreux (Blanche). [...]
[...] L'ensemble de ces justifications a permis à la France de une conscience nationale propre. B / Une nouvelle dynastie avec l'arrivée au trône de Philippe VI de Valois : Mais alors, qui de Philippe de Valois ou de Philippe d'Evreux succèdera au feu roi Charles IV ? Les barons de France font appel au principe de d'aînesse de primogéniture permettant de faire monter sur le trône le collatéral le plus proche du roi. C'est ainsi que fut choisi Philippe de Valois pour assumer le rôle de régent tant que Jeanne d'Evreux était enceinte. [...]
[...] Il faut donc trouver celui qui exercera la régence jusqu'à la majorité de l'enfant si ce dernier s'avère être un mâle. Mais voilà, ce n'est pas à un héritier mâle que donne naissance la reine, mais à une troisième petite fille, Blanche de France. Les trois filles de Charles IV, Jeanne, Marie, et Blanche, furent immédiatement écartées de la succession par application des principes de 1316. B : La dévolution de la couronne de France : La dévolution de la couronne obéit à plusieurs principes, dont le plus important est sans contexte le principe d'indivisibilité. [...]
[...] Les religieux font ainsi appel au droit canonique pour justifier l'exclusion des femmes de la succession royale. Vers 1322, le franciscain François de Meyronnes, dans son commentaire de la Cité de Dieu, constate que dans la Bible, les femmes sont exclues de la prêtrise, ce qui leur interdit tout naturellement de succéder dans une dignité sacrée telle que la royauté. Les femmes ne succèdent pas au trône de France à cause de leur sexe ; si elles avaient été hommes alors elles auraient été rois : à supposer qu'elle eût été un homme, la garde et le gouvernement lui eussent été attribué (lignes 10 à 13). [...]
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