Antoine Loysel, juriste français de la fin du XVIe siècle est aujourd'hui encore connu pour son œuvre de compilation des différentes coutumes du droit français, s'attachant particulièrement à la coutume de Paris. Ayant ainsi compilé un grand nombre de coutumes sur une importante quantité de sujets, il semble évident que le mariage a été pour lui un objet d'étude. A son époque, la définition qu'il en donne semble correspondre aux faits qu'il observe autour de lui, de cette façon il écrit « Boire, manger, coucher ensemble, c'est mariage ce me semble. Mais il faut que l'Église y passe. »
[...] L'aspect juridique du mariage négligé Historiquement, et au moment où Lyosel écrit, le mariage est un acte religieux au même titre que le baptême. Il est célébré par le prêtre de la paroisse, est ne revêt aucun caractère laïque, ni même juridique ce qui est aujourd'hui le cas. Ainsi la définition donnée par Lyosel ne mentionne en aucune façon le formalisme actuellement lié au mariage. Aujourd'hui la célébration ne peut être réalisée que par l'officier d'état civil, à la suite de quoi on peut procéder à un mariage religieux. [...]
[...] Le mariage est donc un acte solennel, mais c'est aussi un acte juridique, comme le prouve la nécessité de fournir un certain nombre de document. Les époux doivent ainsi apporter chacun leur acte de naissance, afin qu'on vérifie leur identité, leur âge mais aussi leur sexe. De plus, ce document doit être de moins de trois mois par rapport au mariage, afin de vérifier qu'il n'y ait pas d'autres mariages contractés et d'éviter toute bigamie, prohibé par l'article 147 du code civil. [...]
[...] Cette obligation de communauté de lit évoquée par Lyosel trouve un sens avec le présupposé de relations sexuelles. En effet au moment où il écrit, l'un des buts premiers du mariage est de fonder une famille, d'ailleurs les enfants nés hors mariage connaissent à l'époque un grand nombre de discrimination et sont considérés comme illégitimes. De cette façon le devoir conjugal semble pour Lyosel constitué une obligation inhérente au mariage. Aujourd'hui, rien dans le code civil ne prévoit l'obligation de rapports sexuels dans le couple durant le mariage, mais la condamnation d'un homme à verser des dommages-intérêts à sa femme pour absence de relations sexuelles pendant plusieurs années nous autorise à nous demander si aujourd'hui encore, le devoir conjugal est sous-entendu dans l'obligation de la communauté de vie. [...]
[...] Le mariage se limite-t-il à une communauté de vie, consacrée par la religion ? Antoine Loysel, juriste français de la fin du XVIe siècle est aujourd'hui encore connu pour son œuvre de compilation des différentes coutumes du droit français, s'attachant particulièrement à la coutume de Paris. Ayant ainsi compilé un grand nombre de coutumes sur une importante quantité de sujets, il semble évident que le mariage a été pour lui un objet d'étude. A son époque, la définition qu'il en donne semble correspondre aux faits qu'il observe autour de lui, de cette façon il écrit Boire, manger, coucher ensemble, c'est mariage ce me semble. [...]
[...] C'est-à- dire que les individus vont se comporter d'une telle manière, et ainsi être considéré comme disposant d'un certain état, qu'il n'ont pas en droit. De cette façon, la définition du mariage donnée par Lyosel peut aussi être retenue pour définir le concubinage, qui dans certain cas, peut être en apparence identique au mariage, même si juridiquement les concubins ne se voit imposer aucunes des obligations que nous avons déjà évoquées, ils peuvent moralement se les imposer d'eux même. De la même façon, cette définition imparfaite du mariage s'ouvre au Pacte Civil de Solidarité (PACS). [...]
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