Il existe des repères ou des valeurs qui fondent la vie des hommes et des femmes vivant en société. Toutes les sociétés humaines s'organisent autour des valeurs ou des préceptes qui permettent aux individus qui les composent de mener une vie collective et de partager un destin commun. Le mariage , le divorce, la succession et le contrat sont des institutions qui existent dans toutes les sociétés humaines à des degrés divers et ont des significations différentes selon les types de société humaine. Ils sont les repères ou encore les dénominateurs communs de la vie humaine collective dont l'altération rend impossible la survie de cette société dans son ensemble.
Le mariage unit les individus en vue de partager une vie sentimentale commune et de fonder une famille dont chacune des parties ou des conjoints accepte préalablement les qualités et les défauts de son futur conjoint ou de sa future conjointe, le divorce rompt le lien matrimonial et permet à chacune des parties ou des conjoints d'envisager de fonder une nouvelle vie familiale en contractant un nouveau mariage, l'adoption permet de reconnaître ou d'établir officiellement le lien de parenté entre un enfant et ses parents, la succession permet d'organiser le partage ou la transmission des biens mobiliers et immobiliers, matériels et immatériels laissés par le défunt ou la défunte entre les éventuels héritiers qu'il aurait désignés ou non avant la survenance de son décès, le contrat constitue le moyen qui permet de définir les droits et obligations de chacun d'entre nous dans l'exécution d'une mission ou d'une tâche définie au sein d'un groupe ou d'un rapport social.
L'étude ou l'analyse du mariage, du divorce, de l'adoption, de la succession et du contrat dans les sociétés humaines oppose l'origine deux conceptions du monde, à savoir la conception coutumière ou traditionaliste dite aussi conception naturaliste et la conception institutionnelle ou légaliste dite aussi volontariste ou objectiviste.
[...] Les lois successorales privilégient les enfants du défunt en matière d'attribution des biens successoraux au détriment des neveux , des nièces et des petits fils tandis que les normes coutumières des sociétés traditionalistes ou coutumières ont tendance à consacrer dans le domaine l'égalité des droits entre les enfants du défunt et ses autres ascendants ou descendants vivants et réclamant une part dans la succession sur la base de la consanguinité au nom de l'unité clanique ou lignagère et de la solidarité sociale . Les relations entre les personnes physiques ou entre les groupes de personnes physiques entraînent des droits et obligations qui sont le plus souvent attestés au moyen d'actes écrits appelés contrat obéissant à des conditions prévues et réglementées par la loi. On y trouve ainsi plusieurs sortes d'actes contractuels ou de contrats. Les contrats civils, commerciaux, professionnels, administratifs, et internationaux régissent les rapports entre les personnes dans ces types de société. [...]
[...] La règle qui préside la transmission ou la dévolution des biens successoraux est toujours influencée ou déterminée par la liberté de consentement. Les sociétés institutionnalistes ou légalistes sont fondées sur le libéralisme individuel et ce dernier se trouve au centre des institutions sociales. Le testament est l'élément central dans le domaine de la transmission ou du partage des biens successoraux en ce sens que les autorités publiques et les membres de la société ne peuvent aller à l'encontre de son contenu ou de ses prescriptions sauf à contester peut-être sa validité par rapport à la qualité de son auteur avec la charge d'apporter la preuve. [...]
[...] La loi prône la répression des comportements fautifs mais ne prévient pas la répétition ultérieure de ces comportements bien qu'elle réprime sévèrement la récidive et entraîne involontairement les sociétés modernes dans une sorte de spirale de conflits sociaux interminables . Les sociétés dites institutionnalistes ou légalistes devenues majoritaires au niveau planétaire consacrent la résolution des litiges sociaux (mariage, divorce, adoption, succession, contrat, etc . ) au moyen de la loi dont la résurgence de ces litiges ou conflits sociaux expriment la fragilité des sociétés modernes et la crise de la loi exprimant par voie de conséquence celle du système social. Le système juridique producteur de la loi comme norme générale est le reflet du système social. [...]
[...] Les institutions sociales (mariage, divorce, adoption, succession, contrat, etc . ) ne sont pas régies par des lois ou des règles non écrites mais par des règles écrites élaborées par des autorités publiques. On y trouve une pluralité de textes juridiques qui régissent ces institutions et qui sont élaborés sur la base des réalités sociales existantes. Le mariage est le résultat d'un accord de volontés de deux personnes qui acceptent de mener une vie sociale commune en vue de fonder une famille et qui n'engage nullement les groupes sociaux (clans ou lignages) auxquels appartiennent les futurs époux. [...]
[...] Le recours au divorce comme moyen de dissoudre l'union du mariage est légitime avant d'être légal ou consacré par la loi. La loi exprime, dans les sociétés institutionnalistes ou légalistes, la réalité sociale et la volonté du peuple. Elle exprime ou traduit les préoccupations de la société à une certaine période car elle est élaborée en fonction des données sociales existantes et s'adapte à l'évolution des mœurs sociales. Elle tient compte de l'évolution temporelle de la société. Le mariage est donc une institution sociale régie par la loi qui exprime le désir de deux personnes de s'unir et de répondre à certaines tâches sociales. [...]
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