Au début du XIème siècle on assiste en France au renouveau urbain. On constate l'essor des villes, notamment des villes franches. Ces dernières sont dotées de privilèges par octroi d'une charte de franchise, mais demeurent cependant soumises à leur seigneur. C'est dans le nord principalement que l'émancipation urbaine se concrétise par l'octroi à la ville d'une « Chatre de Libertés », par le roi ou le seigneur concerné. Les chartes urbaines sont très diverses mais toutes précisent les privilèges des bourgeois (...)
[...] Certains articles de la charte précisent ces privilèges. En effet, les articles 2 et 28 précisent qu'aucun habitants ne devra payer de tonlieu ni sur les choses nécessaires à la vie quotidienne, ni dans les villes voisine à savoir à Ferrière, à Château-Landon, à Puiseaux ainsi qu'à Nibelle. Concernant les articles 9 et 27 ils stipulent respectivement qu'aucun habitants de devra payer la taille ni quelconque impôt direct, et qu'aucun habitant ne devra payer de taxe au prévôt des villes voisines. [...]
[...] Les articles 4 et 6 de la charte de Lorris le précisent. En effet, l'article 4 précise qu'il n'y a pas de péage pour aller dans les villes voisines, et l'article 6 prévoit la libre circulation des habitants vers les foires et marchés. Les Lorrissois sont également dispensés de toute corvée sauf pour les propriétaires de chevaux et de charrettes chargés d'apporter au roi et à la reine les vivres dont ils ont besoin (articles 11 et 15 de la charte). [...]
[...] En matière militaire, les habitants de Lorris sont exemptés de tout service armé, de la chevauchée ou encore de l'Ost sauf sans le cas où ils pourraient rentrer chez eux le soir même. C'est l'article 3 aucun n'ira à la chevauchée ni à une expédition militaire quelconque, s'il ne peut revenir chez lui à sa volonté chaque jour Enfin les habitants sont dispensés du guet. C'est l'article 25 Il n'y aura pas de guet à Lorris d'après la coutume Malgré tout ces privilèges il ne faut pas négliger le fait que l'autorité seigneurial se maintient dans des moindres mesures. [...]
[...] En effet, ils ont acquis la liberté pleine et entière mais également des avantages en matière commerciale La reconnaissance de la liberté pleine et entière En droit privé les habitants se voient reconnaitre des droits civils importants : la liberté pleine et entière car l'air de la ville rend libre Ce privilège est abordé à l'article 17 de la charte de Lorris qui dispose que les habitants peuvent vendre leur biens, quitter la ville librement à condition qu'il n'ait commis aucun méfait. Les Lorrissois sont libres de quitter leur bourgade et de vendre leurs biens. Afin d'augmenter la population le roi accorde la liberté à tout serf venant à Lorris et y résidant depuis un an et un jour sans avoir été réclamé par son seigneur. C'est l'article 18 de la charte. La qualité de bourgeois est immédiate ou après un an et un jour. [...]
[...] Ainsi, la Charte de Lorris-en-Gâtinais, accordée par Louis VII en 1155, a été reprise par une centaine de villes ou bourgs du centre de la France. Ces emprunt crées des liens durables entre les villes disposant de chartes identiques, et la ville qui a servi de modèle est désignée sous le nom de ville de chef de sens et ses filiales la consultent en cas de problème au sujet de l'interprétation de leur charte. En effet, cette charte accorde aux habitants de la ville de Lorris un nombre de privilèges importants et une extension des libertés exceptionnelle. [...]
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