Au milieu du quatrième siècle, l'Empire romain d'occident est affaibli, les peuples barbares sont à ses frontières, la chute se fait sentir et le début d'un nouvel ordre juridique international est sur le point de naitre.
A l'origine, le mot barbare désignait les étrangers au peuple grec, ceux qui ne parlaient pas leur langue. Les Romains ont repris ce terme dans la même idée, il désignait alors toutes les populations non romanisées, celles qui tentaient d'envahir l'Empire romain en forçant les frontières, nommées le limes.
Par ce fait, au moment où l'Empire romain d'occident s'écroule en 476, la plupart de ces peuples barbares sont présents et vont prendre la relève, ce sont des peuples minoritaires qui s'imposent aux Romains. L'Empereur n'est pas remplacé et cela entraine l'abandon d'un universalisme politique, par conséquent, chaque peuple qui prend la relève crée un nouvel ordre politique avec ses propres coutumes différentes des autres voisins.
Au lendemain de la chute de l'Empire romain d'Occident, les peuples barbares prennent le pouvoir. Dans quelle mesure le droit barbare est-il né, quel était le contenu de celui-ci ? Il semble utile d'étudier la transition qui s'est effectuée après la chute de l'Empire romain d'Occident, dans un premier temps, il faut analyser la relation entre le droit barbare et le droit romain, et dans un second temps le contenu de ces lois barbares.
[...] A l'origine, le mot barbare désignait les étrangers au peuple grec, ceux qui ne parlaient pas leur langue. Les Romains ont repris ce terme dans la même idée, il désignait alors toutes les populations non romanisées, celles qui tentaient d'envahir l'Empire romain en forçant les frontières, nommées le limes. On ne peut pas dire qu'il y a eu un tsunami germanique au cinquième siècle, mais plutôt qu'il y a eu des intrusions non constantes de peuples barbares. En 410, Rome est prise et pillée par les Wisigoths conduits par Alaric. [...]
[...] En 486 les Francs l'emportent militairement sur les troupes de Syagrius, qui dirigeait un petit royaume gallo-romain, et dix années plus tard à lieu la grande victoire de Tolbiac sur les Allamans, c'est à ce moment, c'est-à-dire en 496, que Clovis se convertit au christianisme. Cela a des effets bénéfiques, car c'est le premier royaume barbare chrétien. En 507, à Vouillé, les Francs l'emportent sur les Wisigoths et à partir de cette date le roi des Francs est le maitre de l'ensemble de la Gaule. [...]
[...] Clovis a reçu la toge du consul romain envoyé par Constantinople, il n'y a pas d'hostilité à l'égard de ce que représente Rome. Les barbares connaissaient une tradition orale, mais ont légiféré, cela démontre une affluence romaine. On légifère comme le faisaient précédemment les empereurs romains. Ces textes étaient rédigés en latin, car c'était devenu la langue du droit, il y a un réel attachement aux vieux usages romains. On constate l'influence du droit romain dans le cas burgonde, les Germains étaient établis en qualité de fédérés sur le territoire de l'Empire. [...]
[...] Les peuples barbares appliquent à l'égard des gallos romains ce qu'ils avaient fait auparavant. Le sens de l'autorité publique reste des plus faibles, car les rois barbares sont loin de bénéficier des apports théoriques du droit romain. Le droit privé reste un droit personnel, le droit pénal est avant tout barbare, il y a des domaines du droit privé où l'influence romaine se révèle assez forte. À cette époque confuse, il y avait des grands mouvements de population qui étaient source de difficultés. [...]
[...] Son but est de faire connaître le droit. Au sein du royaume des Burgondes, le roi burgonde Gondebaud a rendu une loi pour ses sujets romains au début du 6e siècle : la loi romaine des burgondes. Pour les Wisigoths, c'est le roi Euric, prédécesseur d'Alaric qui a publié très tôt une loi pour les membres de l'ethnie Wisigoths publiée en 476, le code Euric. Quelques années après, le roi Gondebaud publie la loi Gombette. Le texte des Francs promulgué par le Roi Clovis porte le nom de Loi salique, elle est la plus fidèle aux coutumes germaniques. [...]
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