« La participation commune à un système de gouvernement » : Telle est la pensée politique grecque qui manifeste un intérêt particulier sur la réflexion des systèmes politiques. De cette réflexion naît la notion de « Constitution » sous le terme de « Politéia ». On assiste à la classification de tous les types politiques ; parmi eux la démocratie se distingue, qualifiée de « Gouvernement du peuple par le peuple » ou de « Gouvernement du plus grand nombre » par Hérodote. Il préfère le gouvernement du nombre appelé « Isonomie » qui permet l'égalité de l'accès au droit, car le peuple occupe à la fois la place du gouvernement et la place de citoyen. À Athènes un ensemble de réformes amorce un processus débouchant au Vème siècle sur l'apparition d'un régime politique inédit : une sorte de démocratie pour les hommes libres, mais avec la continuation de l'esclavage. Le philosophe Jacques Rancière estime que :« La démocratie est née historiquement comme une limite mise au pouvoir de la propriété. C'est le sens des grandes réformes qui ont institué la démocratie dans la Grèce antique : la réforme de Clisthène qui, au VIe siècle av. J.-C., a institué la communauté politique sur la base d'une redistribution territoriale abstraite qui cassait le pouvoir local des riches propriétaires ; la réforme de Solon interdisant l'esclavage pour dettes ».
[...] Et tous les mois, ils doivent être confirmés par l'ecclésia. Le Tribunal populaire de l'Héliée est un tribunal créé par Solon, c'est un tribunal populaire car c'est une émanation de l'assemblée du peuple, l'ecclésia. Les membres de ce tribunal sont les Héliastes ils sont 6000 tirés au sort à condition d'avoir minimum l'âge de 30 ans. Ils sont répartis entre 10 tribunaux de 600 juges. Ils vont également percevoir le mysthos Ils doivent prêter un serment lorsqu'ils rentrent dans leur fonction et s'engagent à respecter la constitution : pas de rappel des bannis, ne pas prononcer injustement la peine du bannissement ni l'abolition des dettes privées et enfin ne pas accepter la corruption. [...]
[...] En principe, tous les citoyens de sexe masculin dès l'âge de 18 ans, ont le droit d'y siéger donc environ citoyens. Dans les faits, seules quelques centaines de citoyens siègent à l'assemblée régulièrement. La plupart des citoyens préfèrent vaquer à leur travail. Cette ecclésia se réunit sur une colline du Prix et pour les décisions importantes, elle se réunit à l'agora (place publique). Elle se réunit tous les 9 jours et un ordre du jour est fixé. Les citoyens ne siègent pas par partie mais individuellement. [...]
[...] On dénonce une personne au sein de l'ecclésia. L'assemblée met au vote la poursuite et si le vote est positif, l'affaire sera confiée à la Boulée qui va qualifier juridiquement les faits et va proposer une peine. Soit l'assemblée juge l'affaire soit elle la renvoie au tribunal de l'Héliée. Les peines encourues sont graves généralement des amendes fortes très élevées, mais le plus souvent on parle de peine capitale. Périclès fut condamné mais amende. Elle introduit une rétroactivité de la punition. [...]
[...] La personne pourra renter à Athènes sans être inquiétée. Ce terme vient de ‘ostracon' qui signifie un petit tesson de terre cuite sur lequel ont inscrit une personne suspecte, puis un vote a lieu à bulletin secret. Clisthène serait le créateur de ce système dans le but de protéger le régime démocratique contre une éventuelle tyrannie. Tous les ans, l'ecclésia se prononce sur l'opportunité ou non de bannir quelqu'un. Lors de ce vote, les citoyens inscrivent le nom de la personne considérée comme dangereuse. [...]
[...] Après trois condamnations, le citoyen va être frappé d'une peine qu'on appelle d' atimie qui est une peine d'exil définitif qui s'accompagne d'une dégradation civique et s'accompagne également d'une confiscation des biens. C'est une peine infamante. Enfin, l'Eisangélie.C'est une procédure qui vise régler dans l'urgence une situation grave et dangereuse pour la démocratie. Elle est prévue par une loi qu'on ne connaît pas. Il y aurait l'« Eisangélie en cas d'atteinte grave à la sureté de l'état et en l'absence de loi prévoyant la punition de ce type de fait. C'est une accusation qui est portée devant l'ecclésia parce que cette atteinte grave à la sureté de l'état n'est pas prévue. [...]
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