Concevoir de ses mains l'avenir de son existence, travailler à la grandeur de son état afin de vivre de la plus noble manière par les voies les plus honnêtes, voilà une conception théologique du travail. En pratique et dans un contexte historiquement bouleversé par les évolutions économiques et sociales, le travail est une notion pour laquelle l'homme a toujours inspiré afin de contribuer à son maintien sur terre, et le travail des hommes a permis de façonner le monde, entre cultures et civilisations, l'émergence du travail au sens où l'entend, se devait d'être réglementé. Le droit du travail est quant à lui l'ensemble des règles juridiques qui vont régir les relations individuelles et collectives entre les employeurs et les salariés.
Un ordre, un droit, se doit d'être mis en place, la nécessité est de plus en plus marquée comme un impératif de nos jours à contrario de l'ancien temps où l'injustice était mettre du destin des travailleurs et où le travail avait perdu toutes connotations vertueuses. Il faut le dire, à cette époque et jusqu'à présent le travail peut s'avérer être une peine, une peine qu'il faut toutefois endiguer et pour cela il est important de discuter de la naissance du droit du travail. Dans une société comme celle de la France marquée par une prolifération juridique de plus en plus importante au fil des siècles, il serait approprié de discuter d'une loi toute particulière en ce sens puisque pour certains, elle marquerait l'avènement du droit du travail, sa naissance.
[...] Cette loi a donc imprégné les esprits, mais il aura fallu attendre presque 30 ans pour que les mœurs évoluent vers un droit de plus en plus conscient des intérêts du salarié. Le XXe siècle aura par ailleurs apporté de très nombreuses avancées en la matière jusqu'à la première codification d'un Code du travail en 1922, puis recodifié par la loi no 73-4 du 2 janvier 1973. Un code marquant l'existence du droit du travail, un droit qui dorénavant ne peut plus être contesté dans ses fondements. [...]
[...] Et surtout marque-t-elle réellement la naissance du droit du travail ? La loi à laquelle il est fait allusion ici est la loi relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers du 22 mars 1841. La loi du 22 mars 1841 inspirée des travaux de Louis-René Villermé, est une loi qui à travers ses quatre premiers articles (articles significatifs) interdisait le travail des enfants de moins de huit ans, limitait la journée de travail à huit heures pour les 8-12 ans et à douze heures pour les 12-16 ans. [...]
[...] A la participation d'une profusion du droit du travail Consécutivement à ce qui a été dit précédemment, la loi du 22 mars 1841 s'ancre dans un processus embryonnaire du droit du travail. Là où le droit du travail était long à murir, long de par sa gestation, cette loi apporte une impulsion au processus d'édification du droit du travail. Une impulsion qui n'est pas négligeable puisque corrélativement au fait est que l'Etat a été pour la première fois conscient d'un impératif de protection d'une catégorie certes de travailleurs, mais cela est déjà une avancée majeure. [...]
[...] Conclusion Ainsi, la loi du 22 mars 1841 marque un point de départ dans la profusion de l'édification du droit du travail, mais elle n'est pas en elle seule le point d'émergence du droit travail. Pas de réelle naissance en vertu de cette loi, mais une véritable consécration sociale. Cette loi n'est donc point négligeable dans sa participation à l'édification d'un droit de plus en plus conscient des difficultés rencontrées au travail, et d'un droit de plus en plus protecteur des salariés. [...]
[...] Art Les enfants devront, pour être admis, avoir au moins huit ans. De huit à douze ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de huit heures sur vingt-quatre, divisées par un repos. De douze à seize ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de douze heures sur vingt-quatre, divisés par des repos. Ce travail ne pourra avoir lieu que de cinq heures du matin à neuf heures du soir. L'âge des enfants sera constaté par un certificat délivré, sur papier non timbré et sans frais, par l'officier de l'État civil. [...]
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