Universalité des droits de l'Homme, droit naturel, Magna Carta, Bill of rights, Déclaration d'indépendance américaine, DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, individualisme, libertés négatives, universalisme
"Quelle que soit la variété des formes humaines, il n'y a sur toute la surface de la Terre qu'une seule et même espèce d'hommes", Herder, "Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité (1784-1791)". Il s'agit d'illustrer l'acception de l'homme comme appartenant au genre humain, concept au fondement même de la philosophie des droits de l'homme tels qu'énoncés à cette période. Cette notion trouve son origine dans le droit naturel, ce sont des droits qui sont inhérents à la personne humaine.
[...] En effet, la Déclaration dispose « nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux, ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur ». Cette rédaction semble évoquer une amorce d'universalisme. La Déclaration érige des valeurs qui pourraient être les plus communément partagées, « la vie, la liberté et la recherche du bonheur », même si cela demeure très utopiste. Cependant, le texte n'est destiné qu'aux peuples des États-Unis d'Amérique « ces colonies unies sont et ont le droit d'être des États libres et indépendants ». Or, d'autres textes sont nés spécialement dans l'optique d'une application universelle, du moins commune au plus grand nombre. B. [...]
[...] Delmas-Marty « même s'ils sont dits ‘fondamentaux' les droits de l'homme fonctionnement moins comme des concepts constituant un socle de valeurs universelles qui détermineraient des réponses précises et définitives que comme des processus transformateurs qui déclenchent un mouvement de mise en compatibilité des différences », Vers une communauté de valeurs ? (2011). La dimension universelle des droits de l'homme serait donc plus un cheminement qu'un résultat. [...]
[...] Par la suite, la Bill of rights de 1689 rappelle la primauté des droits de l'homme sur les lois ordinaires et qu'ils sont opposables au pouvoir normatif royal. Cependant, il n'est pas question d'un quelconque caractère universel. Le roi d'Angleterre s'adresse explicitement aux « Archevêques, Évêques, Abbés, Comtes, Barons, Juges ( ) à tous les huissiers et fidèles sujets ». Il mentionne donc les possesseurs de hauts titres pour finir avec les « fidèles sujets » à qui la Magna Carta est pourtant sensée bénéficier le plus. [...]
[...] Libertés fondamentales - Les droits de l'Homme sont-ils universels ? « Quelle que soit la variété des formes humaines, il n'y a sur toute la surface de la Terre qu'une seule et même espèce d'hommes » Herder, Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité (1784-1791). Il s'agit d'illustrer l'acception de l'homme comme appartenant au genre humain, concept au fondement même de la philosophie des droits de l'homme tels qu'énoncés à cette période. Cette notion trouve son origine dans le droit naturel, ce sont des droits qui sont inhérents à la personne humaine. [...]
[...] De ce fait, il est possible de considérer que c'est une critique à l'universalité des droits de l'homme puisqu'il estime qu'ils n'avaient pas vocation à bénéficier à la classe ouvrière, classe condamnée. D'un point de vue philosophique, il est possible de constater une opposition marquée par Nietzsche. Il faut donc essayer de saisir son raisonnement. Selon lui, « l'injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux », Le Crépuscule des idoles (1889). Il s'agit d'une contradiction vis-à-vis de l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. [...]
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