C'est l'Anglais John Locke (1632-1704), qui sert de fil rouge entre l'affirmation des libertés fondamentales en Angleterre et la formulation du « contrat social » en France. Pour Locke, la raison d'être de la société, ce que les hommes recherchent pardessus tout en procédant au pacte social, c'est la garantie des droits naturels des individus.
Locke est tenant d'un « individualisme libéral » : son souci majeur n'est pas l'égalité, mais la liberté individuelle et sa sauvegarde. Il pense que la société n'a pas d'autre but que la préservation et la défense des droits naturels individuels, qui sont menacés lorsque n'existe aucune forme sociale (...)
[...] La volonté générale ne peut pas se tromper, et c'est pourquoi elle doit diriger l'Etat et la Société. La volonté générale peut, seule, dans le cadre de la société créée par le pacte originel, garantir le respect des droits individuels au sein de la collectivité. Pour Jean-Jacques Rousseau, la loi est l'expression de la volonté générale. En insistant sur la nécessité de la loi pour garantir l'égalité entre tous les individus, il préfigure l'amour des révolutionnaires pour les actes juridiques, écrits et officiels. [...]
[...] C'est l'Anglais John Locke (1632-1704), qui sert de fil rouge entre l'affirmation des libertés fondamentales en Angleterre et la formulation du contrat social en France. Pour Locke, la raison d'être de la société, ce que les hommes recherchent pardessus tout en procédant au pacte social, c'est la garantie des droits naturels des individus. Locke est tenant d'un individualisme libéral : son souci majeur n'est pas l'égalité, mais la liberté individuelle et sa sauvegarde. Il pense que la société n'a pas d'autre but que la préservation et la défense des droits naturels individuels, qui sont menacés lorsque n'existe aucune forme sociale. [...]
[...] La pensée de Montesquieu (1689-1755) n'est pas tant intéressante sur la notion de contrat social que sur celle de la liberté politique elle-même. Elle s'exprime toute entière dans cette citation : la liberté politique [n'existe que là où] on n'abuse pas du pouvoir ; mais c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; ( ) pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir Chez Montesquieu, la liberté des individus est garantie par l'équilibre des pouvoirs mis en place à la suite du contrat social et non par le contrat social en lui-même. [...]
[...] Montesquieu confirme donc l'influence du modèle anglais sur les Lumières, mais c'est Rousseau qui livre la formulation la plus aboutie du contrat social, en associant à l'idée de liberté, un autre concept fondamental : celui d'égalité. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), publie, Le Contrat Social son œuvre maîtresse, en 1762, et ouvre un nouvel angle d'approche de la notion de pacte originel, de sa formulation, et de sa finalité : si Hobbes était obsédé par la sécurité des individus, si Locke était surtout concerné par le respect de leur liberté, Rousseau, lui, n'a qu'une seule priorité en tête : l'égalité entre tous les hommes. [...]
[...] La nomophilie rousseauiste est incontestablement l'une des sources formelles de la déclaration des droits de 1789, et l'une des sources substantielles de la déclaration des droits de 1793, centrée sur la notion d'égalité qu'il n'a eu de cesse de promouvoir aux côtés de celle de liberté, la rencontre des deux inaugurant la tradition démocratique qui est encore la notre à ce jour. Mais, avant la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, il restait à tirer les leçons de l'expérience américaine née de la guerre d'indépendance. [...]
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