Kitab al-Kharadj, Le Livre de l'impôt foncier, Abu Yusuf, Le statut des terres et des populations conquises, Cadi, musulmans, dîmes, Kharadj, régimes fiscaux, Djizya, impôt
Ce document est un extrait du livre de l'impôt foncier « Kitab al-Kharadj » écrit par Abu Yusuf.
Abu Yusuf était un célèbre Cadi (juge musulman) mort en 798. Il est né à Koufa (dans le sud de l'Irak) probablement en 745, était le fils d'un pauvre cultivateur. Il devient un des disciples de l'îmam, auprès duquel il s'initiera à la science du fikh (compréhension de l'islam sur le plan juridique). Le calife Haroun al Rachid (786-809) lui donne le titre de Cadi al Qhdhât (cadi suprême) il a le pouvoir de nommer les autres cadis.
[...] II) Organisation des régimes fiscaux Terres de dîmes et de Kharadj Dîme : peut se définir comme un prélèvement s'élevant au dixième des revenus de l'agriculture (récoltes) qui pèse lourdement sur les populations rurales. Le propriétaire des terres de dîmes verse à l'État la zakat qui correspond pratiquement à une dîme. Il détient la propriété complète du sol. (Ligne Pour ce qui est des Arabes idolâtres présents sur les territoires conquis (préislamique) ils doivent se convertir ou ils sont tués. Ils sont sur des terres de dîme. [...]
[...] Kitab al-Kharadj (Le Livre de l'impôt foncier) - Abu Yusuf - Le statut des terres et des populations conquises Ce document est un extrait du livre de l'impôt foncier al- Kharadj » écrit par Abu Yusuf. Abu Yusuf était un célèbre Cadi (juge musulman) mort en 798. Il est né à Koufa (dans le sud de l'Irak) probablement en 745, était le fils d'un pauvre cultivateur. Il devient un des disciples de l'imam, auprès duquel il s'initiera à la science du fikh (compréhension de l'islam sur le plan juridique). [...]
[...] En effet, même si le dhimmis se convertit à l'islam, il n'est pas exempté de l'impôt foncier. Les conquêtes ne débouchent donc pas tout d'abord sur une islamisation, mais d'abord par une organisation des revenus et des dépenses. Chaque province garde leurs caractères et traditions. Ce texte nous permet bien de voir l'installation et la prise du pouvoir sur les populations. On voit les différences de statut de population entre musulmans, qui ont des droits et des avantages, au niveau fiscal et les non-musulmans au sein de l'empire arabe du VIIIe siècle. [...]
[...] La conversion permet aux populations de changer de statut. En effet, devenir musulmans offre des avantages fiscaux. Ces populations converties gardent leur terre et payent un impôt la dîme, beaucoup moins conséquente que le Kharadj, impôt payé par les non- musulmans. Les musulmans devaient payer aussi la Zakat (aumône). La Zakat était un montant d'argent à reverser aux personnes les plus pauvres de la communauté. Le musulman a donc plusieurs avantages, il paye moins d'impôts et a le bénéfice sur les terres conquises. [...]
[...] Toute terre de Kharadj au moment de la conquête doit le rester, le possesseur est, soit musulman ou reste dhimmi (tributaire) (ligne 8-12). Djizya impôt de soumission La Djizya est un impôt annuel sur les personnes. Il s'agit d'une petite somme d'argent que les riches doivent payer, chacun selon sa fortune. Quant aux pauvres, ils en sont complètement exemptés. Minoritaires, les Arabes ne cherchent pas à convertir les indigènes : la soumission des gens du livre leur suffisait. Ils ont le statut de dhimmis et payent l'impôt de capitation Djizya. Ils sont libres de leur culte et de leur organisation internes. [...]
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