Justice et droit - 4 questions philosophiques

Extraits

[...] Celui-ci conçoit ce qu'il appelle « une position originelle » où tous les hommes sont sur le même pied d'égalité. Cette condition est nécessaire, car de ce fait aucun individu ne peut faire prévaloir sa condition sur celles des autres l'entourant. Cependant, pour que cette « position originelle » soit applicable il faut qu'une forte majorité d'hommes raisonnables choisissent un système social sans savoir à l'avance quelle place ils y occuperont afin d'être sur le même pied d'égalité. C'est ce que Rawls nomme le « voile d'ignorance ». [...]

[...] - Le droit naturel définit ce qui est légitime, soit ce qui est juste moralement. La justice se conçoit, selon Aristote, de deux manières différentes pour répondre à une exigence d'égalité : - La justice corrective concerne les transactions économiques et les actes criminels et délictueux. Elle repose sur une égalité arithmétique stricte. Ce qui signifie que l'homme lésé, qu'il soit puissant ou misérable, peut réclamer de la justice qu'elle rétablit l'égalité en versant des dédommagements à la hauteur du préjudice subi. [...]

[...] Justice et droit – 4 questions philosophiques I. Définissez les termes suivants : Légalité/légitimité ; droit naturel/droit positif ; justice corrective/justice distributive. On distingue deux définitions du droit et de la justice : - Le droit positif est l'ensemble des règles et des lois qui organisent la vie d'une société. Au sein de ce droit, la justice est l'institution de l'État chargée de faire respecter les lois en vigueur dans cet État. Il est relatif, change d'un lieu à un autre et d'une époque à une autre. [...]

[...] - La force est un rapport physique instable qui peut toujours être remis en question par une force supérieure. En effet, on est le « plus fort à un moment donné », la force se maintient tant que rien ne vient la contrarier, celle-ci est susceptible de se faire renverser à tout moment par une force plus puissante. - Revendiquer un droit du plus fort, c'est reconnaître l'impuissance de la force à se fonder sur un ordre naturel et nécessaire. L'expression le « droit du plus fort » est une supercherie visant à légitimer le recours à la violence et à masquer la force qui se cache derrière la loi. [...]

[...] Aristote avance alors que la justice doit être complétée par l'équité : c'est une manière d'appliquer la loi qui tient compte des cas particuliers. L'équité est une vertu chez l'homme qui sert à modifier les textes de loi et à corriger par des décrets les erreurs engendrées par la généralité du droit. Il serait inique par exemple de faire payer le même impôt aux riches et aux pauvres. IV. Quelles sont les conditions d'une véritable justice sociale selon J. Rawls ? [...]