Bicaméralisme, droit romain, tribunal de l'Aréopage, théorie des trois pouvoirs séparés, menace despotique du pouvoir royal, conception utilitariste de la peine
Le droit romain est la première manifestation d'une justice institutionnelle complète reposant sur un corpus de lois et protégeant les droits des citoyens, là où la justice chez les Grecs, Aristote par exemple, relève d'abord d'une vertu, même si certaines institutions comme le tribunal de l'Aréopage traduisent bien la présence d'un cadre juridique. La théorie des trois pouvoirs séparés organiquement de Montesquieu est une réponse à la menace despotique du pouvoir royal comme du peuple arrogant : l'Etat doit reposer sur trois piliers autonomes.
[...] En effet, le prévenu échange la reconnaissance de sa culpabilité contre une peine inférieure à celle encourue. Les ÉtatsUnis pratiquent de longue date et à grande échelle la négociation pénale et la Suisse a récemment donné un cadre légal à cette pratique. Ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste Pascal, Pensées. Le concept de justice dans toutes ses dimensions s'oppose, ne paraît même inventé que pour s'opposer à la force. [...]
[...] Un contresens est souvent commis sur sa conception de la séparation des pouvoirs. Il ne veut pas dire trois organes totalement séparés pour exercer chacun un des pouvoirs mais plutôt une répartition des trois pouvoirs entre plusieurs organes. La France révolutionnaire est restée méfiante vis-àvis du judiciaire, héritage du rôle conservateur des Parlements sous l'Ancien Régime, et confiante en la toute-puissance souveraineté du peuple. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour que le Conseil Constitutionnel puisse tenir un vrai rôle dans son contrôle de constitutionnalité des lois. [...]
[...] Saint Jacques refuse que l'on rende des honneurs particuliers aux riches en tant que tels ; Pascal y incite au contraire le chrétien, non parce que cela est juste ou bien, mais parce que c'est devant cet absurde une occasion de faire pénitence en respectant ces règles hasardeuses du jeu social. Tout est aléatoire ; seul le hasard forme la coutume et non la nature humaine. L'ordre humain est relatif, voire ridicule, mais il est vain de chercher à changer cela car l'essentiel est ailleurs. Il en fallut de l'espérance humaniste pour dépasser la sentence de La Fontaine : La raison du plus fort est toujours la meilleure Nous l'allons montrer tout à l'heure. [...]
[...] Le même raisonnement conduit au bicaméralisme pour le législatif. Le droit romain est la première manifestation d'une justice institutionnelle complète reposant sur un corpus de lois et protégeant les droits des citoyens, là où la justice chez les Grecs, Aristote par exemple, relève d'abord dune vertu, même si certaines institutions comme le tribunal de l'Aréopage traduisent bien la présence d'un cadre juridique. La théorie des trois pouvoirs séparés organiquement de Montesquieu est une réponse à la menace despotique du pouvoir royal comme du peuple arrogant : l'Etat doit reposer sur trois piliers autonomes. [...]
[...] Avec leur accord, Maupertuis, homme de sciences du XVIIIe siècle, proposait de mener des expériences sur les condamnés à mort (Lettres sur le progrès des sciences). De même, à choisir entre le cachot et le travail, il est probable que le prisonnier préférera la seconde option. Dans son article Anatomie dans l'Encyclopédie Diderot écrit : On ne peut trop louer le courage d'Hérophile et d'Erasistrate, qui recevaient les malfaiteurs et qui les disséquaient tout vifs. L'utilitarisme met en balance la vie de quelques-uns et le bonheur de tous dans une logique de maximisation des effets sociaux. C'est contre cela que s'élève Kant. [...]
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