La plus illustre des Cités grecques, Athènes est aussi la plus typique car c'est ici que les principes démocratiques ont été mis en place avec le plus d'éclat. Elle constituera le prototype de la démocratie pendant de longues années.
Le processus qui a conduit Athènes d'un processus de royauté à un processus de démocratie s'est déroulé en six grandes phases. Au départ, Athènes est dirigée par une dynastie comme les autres cités grecques. Les Rois se donnent une origine mythique très ancienne, dont le plus célèbre est le Roi Thésée, qui symbolise la vassalité d'Athènes par rapport à la puissance Minoenne. Au milieu du VIIIe siècle, la royauté athénienne s'efface et fait place à un régime aristocratique. Les grandes familles se débarrassent du Roi et règnent à sa place. On parle des Eupatrides, ceux qui ont de bons pères.
[...] C'est que qui permit à Thucydide de dire qu'Athènes était grande, non pas parce qu'elle était une démocratie, mais malgré cela. B. Les tribunaux * L'aréopage était ainsi nommé en hommage au Dieu Arès qui avait donné son nom à la colline sur laquelle se réunissait ce tribunal. L'aréopage était composé d'anciens, il était très prestigieux et chargé de juger les affaires pénales les plus graves : les meurtres volontaires avec préméditation, ou assassinat. Ils pouvaient prononcer la peine de mort. [...]
[...] Les misthophories Les misthophories sont des indemnités versées à ceux qui consacrent leur temps à la cité, afin de les dédommager. Cette institution est en contradiction avec le principe de gratuité, elle apparaît à la fin du siècle av. J.-C. (époque de Périclès, vers -450) afin de rétablir une égalité de participations entre riches et pauvres. Elles s'appliquent d'abord aux Héliastes et aux Boulottes. A la fin du siècle av. J.-C., les misthophories sont étendues à toutes les institutions, même aux fonctions de magistrats. [...]
[...] Mais cet objectif premier sera ensuite perdu de vue, et l'institution se dérègle entre les mains des démagogues. Ceux-ci imaginent toutes sortes de nouvelles misthophories données pour tout et n'importe quoi, qui aboutissent à un assistanat généralisé chez les pauvres (par exemple pour le spectacle) et veut acheter leur vote. Ce mouvement est critiqué et fait l'objet d'un enjeu entre les différentes parties : les démocrates la généralisent, et les aristocrates la restreignent. Ce mouvement s'éteint lors de la conquête romaine. [...]
[...] Les attributions de l'ecclésia Les attributions de l'ecclesia ne sont pas précisément définies. En principe, le peuple athénien peut tout faire, il dispose d'une “souveraineté illimitée”. Il peut voter les lois qu'il veut, élire les magistrats qu'il veut, prendre des décisions politiques. La question de la loi est ici bien moins précise qu'à Rome, aucune distinction n'est faite entre loi constitutionnelle et loi ordinaire. La loi peut tout faire, et elle est intouchable, surtout si elle a la force de coutume invétérée, notamment aussi les principes de droit naturel. [...]
[...] Tout citoyen qui venait à l'Assemblée avait un droit égal à la parole, ce qu'on appelle l'isophorie. Tous les citoyens sont aussi qualifiés les uns que les autres pour donner leur avis sur les problèmes politiques, en principe. La seule réserve, c'est que si les citoyens proposaient une réforme, ils devaient amener un texte soumis à la Boulè puis approuvé par le peuple. L'initiative des lois est donc populaire, chacun peut proposer et défendre une loi. Ce régime est donc typiquement un régime de démocratie directe. [...]
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