En relatant le fait que, plus de trois siècles après la publication de la loi des Douze Tables, les écoliers l'apprenaient encore par cœur, Cicéron nous illustre tout le prestige ainsi que l'importance qu'elle a pu avoir aux yeux des Romains.
En -509, le Royaume, dont les Romains se souviendront quasi exclusivement de la tyrannie des rois, prend fin. Et pour cause, le dernier Roi, Tarquin le Superbe, est chassé par le Sénat qui se jure de ne plus jamais accepter la présence d'un roi, quel qu'il soit. Il crée ainsi la Respublica, la République, où tous les pouvoirs sont organisés à son profit, c'est-à-dire au profit des Patriciens. Dès cette date, Rome entre dans une période d'apogée où de nombreuses sources de droit apparaissent.
Avant tout, comprenons que les Patriciens ne sont pas la seule population de Rome même s'ils sont considérés comme la descendance de ses pères fondateurs ; les Plébéiens sont à leur côté, mais, comme nous avons pu le comprendre, sont écartés de la République et ne sont que partiellement citoyens.
[...] Dès cette date, Rome entre dans une période d'apogée où de nombreuses sources de droit apparaissent. Avant tout, comprenons que les Patriciens ne sont pas la seule population de Rome même s'ils sont considérés comme la descendance de ses pères fondateurs ; les Plébéiens sont à leur côté, mais, comme nous avons pu le comprendre, sont écartés de la République et ne sont que partiellement citoyens. Dans cette dynamique, en quoi la loi des Douze Tables sera-t-elle capitale et tant vénérée par les Romains ? [...]
[...] Par ailleurs, le droit prétorien qui a été avec la jurisprudence la source du droit la plus importante à la fin de la République est lui aussi dû à la loi des Douze Tables puisqu'il en a une évolution. En effet, l'édit du préteur accorde de nouveaux pouvoirs tels que le fait d'ouvrir des actions pour des cas nouveaux. Une nouvelle procédure, plus simple et plus moderne, s'en inspire également puisqu'elle sera écrite. Pour toutes ces raisons, la loi des Douze Tables est belle est bien vénérée par les Romains et ce, à juste titre puisqu'elle a été capitale dans l'histoire du droit. [...]
[...] Un des pontifes devait alors interpréter la volonté divine pour décider si oui ou non il ouvrait une action afin que le citoyen soit jugé. Ainsi comprenons-nous qu'avant la loi des Douze Tables, le droit romain était un droit religieux : le FAS. Ces pontifes interprétaient des augures, des signes des dieux, et elles n'étaient en rien ni rationnelles, ni justes. D'autant plus que ce FAS n'était pas publié et qu'il était naturellement inconcevable pour eux que les citoyens en aient connaissance. [...]
[...] En effet, elles contiennent deux principaux types de disposition à savoir dans un premier temps les règles de procédures pour faire valoir son droit en justice suivie de quelques droits consacrés. La première table est ainsi fondamentale puisqu'elle porte sur les éléments qui permettent aux consuls de déterminer s'ils doivent ouvrir ou non une action ; le verbe devoir est bien en accord avec les principes vus en partie les consuls n'ayant aucune alternative possible. On peut citer la première partie de la table I : Si quelqu'un est cité en justice, qu'il y aille. S'il n'y va pas, que l'on appelle des témoins. Ensuite qu'on s'en saisisse. [...]
[...] Ainsi est née la jurisprudence, ce que nous appelons aujourd'hui la doctrine. La loi des Douze Tables a donc en ce sens apporté bien plus que davantage de clarté et de justice : elle a permis aux auteurs de réfléchir sur le droit, de le faire sans cesse évoluer, de l'améliorer. La loi étant formulée sous la forme de règles générales, ils vont imaginer des solutions en l'interprétant et chaque nouveau cas pourra être pris en compte par la justice. [...]
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