À partir du XVIe siècle, philosophie et droit s'accompagnent fréquemment et s'influencent mutuellement. Cette période est marquée par un retour des doctrines de droit naturel. Cette notion renvoie à l'idée de l'existence d'une loi universelle naturelle qui est valable pour tous les hommes indépendamment de l'époque, de l'endroit et de la condition dans lesquels ils vivent. Autrement dit, le droit naturel fait se dessiner une nouvelle idée : il existe une loi supérieure et immuable qui n'a rien à voir que les ordres juridiques.
Le retour du droit naturel est surement lié au mouvement de l'humanisme qui part de l'Italie et se repend rapidement dans toute l'Europe. L'humanisme essaie de retrouver les principes essentiels de l'antiquité et ainsi essaie de comprendre le monde en partant des origines. Les humanistes ont une particularité. Ils sont extrêmement confiants dans les capacités intellectuelles des hommes.
Les juristes humanistes vont proposer leur propre définition du droit naturel. Pour eux, le droit naturel est un droit qui est le produit de la raison humaine, c'est-à-dire qu'il est un droit raisonnable. Ainsi, selon eux, le droit naturel est un droit s'appliquant à tous les hommes et rationnel, car produit par la raison humaine et donc compréhensible par elle.
[...] Par la réussite de reconstruction du droit romain, les juristes humanistes marquent le début de l'apogée de l'humanisme juridique. II- L'apogée de l'humanisme juridique L'apogée de l'humanisme juridique passe par l'oubli progressif du droit romain Cependant, c'est avec les prémices de la naissance du droit international qu'il est réellement possible de voir combien l'humanisme juridique a marqué la période du XVIème siècle Un oubli du droit romain ( L'école historique de droit va recevoir un énorme succès dans toute l'Europe. [...]
[...] Cependant, grâce à l'œuvre de vulgarisation du droit romain, Domat dégage des principes fondamentaux et les expose de manière cohérente. Ainsi, le droit romain devient un instrument d'étude logique juridique : le droit romain était utilisé comme exemple de logique juridique et de bon sens. Le fait que le droit romain ne devient qu'un simple objet d'étude montre combien l'humanisme juridique a marqué les pensées de l'ancien régime. Mais c'est surtout avec la création d'un droit international qu'il est possible de voir le véritable apogée de l'humanisme. [...]
[...] Une question vient alors à se poser : comment régler les relations entre ces différents États nationaux ? ( Sous l'ancien régime, il existait des traités internationaux. Cependant, ces derniers ne prévoient aucune sanction ou d'instance supérieure en cas de conflit. Pour combler ce manque, au XVI, XVII et XVIIIème siècle se dessine d'importante doctrine juridique issue du mouvement humaniste en matière de droit international public. Ces doctrines vont être la base du droit international public contemporain. ( Les humanistes considèrent que le droit international est une branche du droit naturel. [...]
[...] Il affirme qu'il est licite de faire la guerre, mais elle ne peut être déclenchée que pour répondre de manière proportionnelle à une atteinte. Ainsi, il ne doit plus y avoir de guerre de conquête. ( Un autre auteur, Grotius, affirme que la guerre doit être juste c'est-à- dire qu'elle doit être légitime, respectueuse du droit international et du droit naturel du peuple. Une guerre doit être menée avec modération Ainsi, l'ensemble des auteurs du droit naturel met les bases de ce qui sera notre droit international contemporain. [...]
[...] Les humanistes vont donner leur propre définition du droit naturel. Ainsi, pour eux, le droit naturel est une loi comprise par la raison humaine, car produit par elle et valable pour tous les hommes. Le droit naturel est donc lié à la notion de rationalisme. ( Ainsi, selon les principes énoncés par les juristes humanistes du XVIème siècle se développe un courant de pensé pendant le XVII et XVIIIème siècle appelé école du droit naturel L'école du droit naturel s'attache à lier le droit naturel au domaine juridique. [...]
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