La notion de famille varie selon la société et les époques. Les sociologues distinguent trois types de famille. Tout d'abord le clan qui est un groupe de familles qui sont unies par des liens de consanguinité et l'adoption. La tribu est un regroupement de clans. Ensuite la famille patriarcale fondée sur l'autorité du chef et pas sur l'idée de communauté. Enfin, la famille conjugale créée par le mariage qui est remise en cause par le divorce et où seuls comptent les individus.
L'organe de base de la société romaine préurbaine est la gens qui est un groupement de familles qui croit en l'existence d'un ancêtre commun. C'est un groupe à caractère politique, religieux, social et économique. Chaque gens possède à sa tête un pater gentis qui exerce l'autorité assisté par une assemblée des membres de la gens qui prend des décisions collectives qui peuvent aller jusqu'à l'exclusion d'un membre de la gens (un gentilii). Chaque gens possède un culte avoué à un dieu supérieur (par exemple Apollon) et à son ancêtre. Chacune possède un tombeau pour tous ses membres. Elle possède aussi un territoire qu'elle exploite économiquement et défend militairement. Il existe une solidarité entre les membres de la gens. Elle se traduit par l'obligation de racheter ceux qui sont fait prisonnier ou l'obligation de payer les amendes de leur parent. Jusqu'au IIe siècle av. J.-C., la gens domine la famille.
Les historiens du droit considèrent que la famille subit nécessairement la tension de la société qui l'entoure et qu'elle ne peut être séparée d'un ensemble socio-économique, religieux, ou politique. Ils distinguent la famille romaine des familles de l'ancienne France et celle du Code civil de 1804.
[...] D'autres actes peuvent avoir lieu mais ne conditionnent pas la validité du lien matrimonial. Ils ont cependant une portée juridique. Il s'agit notamment de la rédaction des tables nuptiales qui constatent le mariage et qui mentionnent l'intention d'avoir des enfants et comportent la constitution de la dot Les divers types de mariage a Le mariage cum manu ( usus, confarreatio, coemptio ) C'est le mariage le plus ancien qui créé une puissance maritale sur la femme. Il se forme de 3 manières qui perdurent encore sous la République. [...]
[...] Il l'exerce jusqu'à sa mort sauf lorsqu'une de ses filles se marie et passe sous la patria potestas d'un autre pater ou en cas d'émancipation. Cette autorité lui donne un droit de vie et de mort sur les personnes qui dépendent de lui, qui est à l'origine absolu et arbitraire. Il est seulement tempéré par la morale, la religion ou les sentiments familiaux. Cette puissance se manifeste notamment par le droit d'exposition des enfants nouveaux nés. Le pater peut aussi vendre un de ses enfants et au bout de 3 ventes, la patria potestas s'éteint pour un garçon, une vente pour une fille. [...]
[...] ) on admettait que cette situation pouvait se prolonger. Il était admis qu'une femme découchant 3 nuits de suite dans le cours de l'année empêchait la manus de se créer. C'est l'usurpatio trinoctii. Ce mariage se caractérise donc uniquement par la deductio in domum mariti et par la volonté des époux de se marier, avoir des enfants et occuper le même rang social ce que constatait un écrit : le tabulae nuptiarum. Ce mariage devient courant aux alentours de 250 av. [...]
[...] La peine subie par la femme est l'exil sur une île. La peine sera appliquée par Auguste contre sa propre fille Julie aux alentours de JC. Constantin durcit la répression (début IV éme siècle) en édictant la peine de mort mais réserve l'action au mari et aux proches parents. Justinien ramène la sanction à la relégation dans un monastère. Le mari peut pardonner pendant un délai de deux ans et reprendre sa femme sinon l'internement est définitif La hiérarchie dans le ménage L'idée d'une hiérarchie n'a pas totalement disparu. [...]
[...] Il arrive aussi que l'on ajoute le nom de la tribu dans laquelle vote le citoyen. Un adopté va porter la tria nomina de l'adoptant à laquelle on ajoute l'agnomen qui rappelle sa famille d'origine (en général terminaison en " anus Les femmes portent seulement un seul nom (nom de la famille terminé en " ia). Les esclaves portent seulement un prénom, en principe celui du maître terminé par " por Les affranchis utilisent le nom et le prénom de leur patron (en général ancien maître) et ceux qui obtiennent la citoyenneté à titre personnel par faveur impériale portent le nom et le prénom de l'empereur. [...]
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