Les prémices du lien féodo-vassalique remontent à l'époque mérovingienne. Ce lien, issu de la recommandation mérovingienne ; acte juridique par lequel un homme se place dans la dépendance d'un autre plus puissant ; ne mettait aucune obligation à la charge du seigneur alors que le vassal devait lui être entièrement dévoué. C'est à l'époque carolingienne que la féodalité va véritablement s'affirmer. En effet, du côté du lien personnel on va préciser juridiquement les contrats. C'est la naissance du contrat synallagmatique qui suppose des obligations juridiques réciproques entre le vassal et son seigneur (...)
[...] En effet, c'est parce qu'il a juré fidélité à son seigneur et qu'il a participé à l'Hommage que le vassal peut acquérir un fief (ou bénéfice) par son seigneur. Il ne peut l'obtenir qu'à la condition d'être fidèle, de remplir fidèlement ses fonctions envers son seigneur. Le fief n'a pas toujours été obligatoire. Jusqu'au XIème l concession d'un fief était facultative. Elle n'est devenue obligatoire qu'au XIème siècle. Le fief est à la base de l'engagement féodo-vassalique et du lien réel. Il est concédé au vassal après une procédure en trois étapes. [...]
[...] Ce que fait ressortir Fulbert de Chartres et qui est important c'est essentiellement le fait que Fief est la contrepartie de l'Hommage. Le lien féodo-vassalique, génère des obligations juridiques réciproques entre le vassal et son seigneur puisque l'on est dans un contrat synallagmatique. Le caractère contractuel du lien féodo-vassalique En vertu de ce contrat synallagmatique aussi bien le vassal que son seigneur sont tenus par des obligations juridiques. Il est donc intéressant de s'attacher dans un premier temps aux obligations du vassal et dans un second temps aux obligations du seigneur Les obligations du vassal Fulbert de Chartres met en évidence l'une des plus importantes obligations du vassal envers son seigneur. [...]
[...] En 1020, Fulbert de Chartres, évêque et seigneur au prestige incontestable, fondateur de l'école de Chartres, rédige une lettre à l'attention du duc Guillaume V d'Aquitaine dans laquelle il donne une définition des liens féodo-vassaliques. Cette lettre lui avait été demandé par le duc Guillaume V désireux de savoir qu'elles étaient les obligations juridiques réciproques existantes entre le vassal et son seigneur. Fulbert de Chartres met ainsi en évidence le fait que lien féodo-vassalique repose à la fois sur un lien personnel qui passe par l'Hommage et le serment de fidélité, et sur une lien réel en vertu duquel le seigneur concède à son vassal un fief. [...]
[...] Ainsi le vassal reçoit une terre qu'il va pouvoir cultiver et entretenir. Le seigneur comme le vassal s'il ne respecte pas ses obligations sera sanctionné. La sanction du seigneur est le Désaveu qui est demandé par le vassal au seigneur supérieur voire même au seigneur suzerain. Dans un tel cas le vassal saisit le seigneur suzerain et son seigneur est jugé par ses pairs. S'il est condamné le vassal devient alors seigneur à la place de son seigneur. [...]
[...] Il ne dit jamais le seigneur mais toujours son seigneur ce qui met véritablement en évidence cette relation de dépendance du vassal au seigneur. Mais Fulbert de Chartres n'insiste pas tant sur l'Hommage mais met plutôt en lumière la notion de fidélité. Il s'attache plus particulièrement au serment de fidélité, qui a été introduit à l'époque carolingienne. Le serment de fidélité concrétise le lien vassalique en lui donnant une dimension plus juridique. La plupart du temps le vassal jure fidélité sur les Ecriture Saintes. [...]
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