Les fondements du droit islamique

Extraits

[...] Le Coran, fondement de l'Islam tout entier, représente pour le droit musulman une base dont l'autorité peut être qualifiée d'absolue. Non seulement le Prophète n'en est tenu que pour le simple transmettant, mais encore le texte est-il considéré par les théologiens comme incréé. Environ 500 à 600 versets contiendraient l'énoncé d'une règle de conduite. Au total, et quelques soit son autorité, le Coran n'énonce donc qu'un nombre restreint de dispositions juridiques, généralement en opposition avec une pratique antérieure. Ces énonciations, au demeurant, se limitent bien souvent à prescrire une règle de conduite déterminée, sans qu'en soient précisées non seulement les conditions de mise en œuvre, mais même la sanction temporelle éventuelle. [...]

[...] Fondée par Ach-Châfi'î (8200), juriste éminent, elle représente dans une certaine mesure une tentative de conciliation entre ce qu'avaient de divergent les orientations des Hanéfites et des Malékites. C'est l'école modérée et son fondateur a fait porter une part essentielle de son effort sur la détermination exacte et l'autorité respective des différentes sources, rejetant les traditions douteuses, contestant le recours aux opinions simplement personnelles. Ecole hanbalite. Fondée par Ibn Hanbal c'est l'école intégriste Elle correspond à un violent courant de réaction religieuse et se distingue par une méfiance invincible à l'égard de la raison humaine. [...]

[...] Leurs propres successeurs mujtahid d'une question devaient exclusivement se borner à régler les difficultés non encore résolues. Ainsi l'ijtihâd s'est-il en fin de compte tari, et après la disparition en 961 de l'ultime représentant de la dernière catégorie de mujtahid, on a tenu la Porte de l'Effort Bâb al-itjihâd pour définitivement fermée. Désormais, la totalité des jurisconsultes ultérieurs, y compris les auteurs des traités qui font autorité, n'a plus eu la possibilité d'exposer et de commenter les solutions précédemment dégagées, sans pouvoir en modifier le moindre élément. [...]

[...] Mais en dehors de cette opposition racines / rameaux le fiqh ne distingue par les différentes branches du droit, manifestant ainsi la fondamentale unité des principes qui l'animent. II- Les racines du fiqh Dans le système musulman, les sources du droit se confondent pour l'essentiel avec les racines du fiqh, c'est-à-dire avec les éléments qui ont contribué à la formation de celui-ci. Il ne s'agit donc plus à proprement parler de sources de droit resté vivant, mais seulement, en raison de la fermeture de la Porte de l'Effort, de sources du droit, devenues fossiles et dont la fonction créatrice se trouve désormais épuisée. [...]

[...] Les mieux assurés des hadîth se sont trouvés réunis dans 6 recueils Les Six Livres qui jouissent d'une autorité toute particulière, et dont les deux plus éminents (Aç-çâhîhîn), regroupant les hadîth parfaits sont ceux d'al-Boukhârî et de Muslim. Viennent ensuite les ouvrages de Tirmidhî et d'Abû Da'ûd, dont les hadîth sont bons puis ceux d'Ibn Mâjah et d'an-Nasâ'î, tous ces auteurs étant morts entre 881 et 915. La totalité des autres hadîth est réputée faible. Les Chiites possèdent des recueils spécifiques au nombre de quatre. - Ijmâ', consensus infaillible des mujtahid, que son autorité assimile à la Révélation. [...]