Le 24 février 2000, dans une affaire traitée par le Tribunal administratif de Besançon où Mlle B., institutrice, fait appel contre un refus d'agrément du président du Conseil général du Jura, le commissaire du gouvernement explicite la différence intrinsèque qui existe, selon lui, entre une célibataire lesbienne et une célibataire hétérosexuelle (les deux ayant, en principe, la possibilité d'accéder, comme célibataire, à une adoption plénière) : si, chez celle-ci, il y a « image du père absent », chez celle-là il y a « image du père nié ». Et le juriste de rajouter que « le modèle de l'altérité sexuelle et la référence à un couple différencié sont utiles au développement d'un enfant ». Le droit français autorisant l'adoption par un célibataire, il faut de toute évidence trouver cette « référence à un couple différencié » quelque part - ici : dans la tête.
[...] On peut poser, en conclusion, que cette conception structurale du monde est une idéologie. Le mot ne doit pas faire peur - au contraire Une idéologie n'est pas la chose la plus dangereuse que peut sécréter la pensée. Encore faut-il savoir qu'elle s'exerce, qui l'exerce, et de quelle matière elle est tissée - ne serait-ce que pour la faire évoluer ou lutter contre elle. La toile sur laquelle se peint l'idéologie qui nous a intéressée dans ces quelques lignes s'appelle la théorie structurale. Encore, donc, faut-il le savoir. [...]
[...] Pierre Legendre s'est exprimé sur la question homoparentale : La fonction anthropologique de l'Etat est de fonder la Raison, donc de transmettre le principe de non-contradiction, donc de civiliser le fantasme ( . ) Et les Etats contemporains se lavent les mains quant au noyau dur de la Raison qui est la différence des sexes, l'enjeu oedipien ( . ) Pensez aux initiatives prises par les homosexuels. Le petit épisode du PACS est révélateur de ce que l'Etat se dessaisit de ses fonctions de garant de la Raison ( . [...]
[...] Et en assumer les conséquences. www.legifrance.gouv.fr www.ta-besancon.juradm.fr Le Recueil Dalloz. [...]
[...] Par ma foi il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien ( . ) Le 24 février 2000, dans une affaire traitée par le Tribunal administratif de Besançon où Mlle B., institutrice, fait appel contre un refus d'agrément du président du Conseil général du Jura, le commissaire du gouvernement explicite la différence intrinsèque qui existe, selon lui, entre une célibataire lesbienne et une célibataire hétérosexuelle (les deux ayant, en principe, la possibilité d'accéder, comme célibataire, à une adoption plénière) : si, chez celle-ci, il y a image du père absent chez celle- là il y a image du père nié Et le juriste de rajouter que le modèle de l'altérité sexuelle et la référence à un couple différencié sont utiles au développement d'un enfant Le droit français autorisant l'adoption par un célibataire, il faut de toute évidence trouver cette référence à un couple différencié quelque part - ici : dans la tête. [...]
[...] La Loi ayant, dans cette conceptualisation, la même fonction, les deux termes sont superposables et échangeables. Et si, pour suivre encore Legendre, à cette Loi garante de la Raison est substituée une autre conception de la loi qui, elle, ne lui donne pas cette Structure - nous allons revenir sur ce terme - alors l'inquiétude est légitime que le chaos de la non-Raison (la barbarie, la folie . ) s'abatte sur la société On comprend aisément pourquoi ceux qui tentent de situer l'homoparentalité dans le champ juridique se saisissent d'une telle conception de la Loi : l'homosexualité, en tant que perversion (qualifiée euphémistiquement de part de transgression n'a pas sa place dans une Structure aussi parfaitement circonscrite : tolérée, plus ou moins en marge, elle ne saurait être pensée au centre. [...]
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