A la fin de la période carolingienne on assiste à deux phénomènes, d'abord la perte d'influence de l'autorité publique centrale et la multiplication des liens de dépendance. Les Carolingiens ont d'abord essayé de tirer profit des liens de fidélité pour empêcher leur chute, mais ont été débordés par ce phénomène qui a pris de l'ampleur. Les souverains carolingiens vont demander à des hommes libres de s'engager personnellement auprès d'eux dans une relation où celui qui s'engage (le vassal) est subordonné à celui qui accepte l'engagement (le seigneur), créant ainsi un lien personnel de fidélité qui leur permet de garder de l'influence. En contrepartie de cet engagement de subordination les vassaux reçoivent en guise de rémunération pour les services rendus, une terre (le Bénéfice) concédée par le seigneur qui rajoute un lien matériel à la relation entre le vassal et son seigneur.
[...] L'aliénation la plus fréquent est la sous-inféodation du fief qui consiste pour un vassal à concéder une partie de son fief à un tiers qui deviendra son vassal et l'arrière vassal du seigneur supérieur. L'aliénation peut aussi être totale, le vassal fait une démission de foi (devest) et vent le fief à un tiers qui porte l'Hommage au seigneur et lui verse un droit de mutation (un cinquième de la valeur du fief). Enfin l'aliénation peut être partielle, le vassal vend une partie de son fief à un tiers avec l'accord du seigneur (abrégement du fief). [...]
[...] Pour comprendre son importance il faut étudier sa nature puis le rôle de celui-ci A. La nature du fief Le fief est juridiquement une tenure, mais ce n'est pas une tenure économique qui entrainerait une redevance pour sa possession. Le fief est une tenure noble, il est une concession faite par le seigneur à son vassal dans un but politique et militaire. Tout en étant une tenure noble le fief revêt plusieurs formes. Il peut d'abord être un fief foncier c'est-à-dire une terre (une châtellenie par exemple). [...]
[...] Le fief symbolise le lien matériel, il est la reprise du principe du Bénéfice sous les carolingiens, il est la suite logique de l'Hommage et du serment devant Dieu et s'intègre dans le même cérémonial. Il devient le mode naturel de rétribution des vassaux en contrepartie de leurs services. Cependant le fief n'est pas un élément figé, il évolue avec le temps, il serait intéressant de voir quelle est la nature du fief et comment celui-ci évolue avec le temps et les revendications des vassaux ? Il convient donc d'étudier la le fief comme élément du lien féodal puis de voir comment il se transforme avec la patrimonialisation du fief (II). [...]
[...] En contrepartie de cet engagement de subordination les vassaux reçoivent en guise de rémunération pour les services rendus, une terre (le Bénéfice) concédée par le seigneur qui rajoute un lien matériel à la relation entre le vassal et son seigneur. Mais l'émiettement du pouvoir central n'est pas enrayé par les liens personnels et matériels entre l'Empereur carolingien et ses vassaux. Les comtes et les immunistes s'émancipent progressivement (hérédité, inamovibilité) et leurs domaines deviennent des seigneuries. On entre dans le système féodo-vassalique. [...]
[...] Le fief qu'il soit en terre ou en l'air a au final le même objectif, il doit procurer au vassal un revenu pour que celui-ci puisse accomplir les obligations vassaliques qui découlent de son engagement auprès du son seigneur. Il est un complément de l'Hommage et ce qui permet à ce dernier d'être respecter. En effet lorsque le vassal porte Hommage il a certains devoirs auprès de son seigneur. Le vassal doit aider militairement son seigneur quand celui-ci l'appel pour l'ost ou la chevauchée et ce devoir entraine des coûts (armes, nourriture ) que le vassal doit supporter seul. [...]
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