Suppression du Premier ministre, article 21 de la Constitution, régime parlementaire, régime présidentiel, régime britannique, IIIe République, IVe République, séparation stricte des pouvoirs, bipartisme, période de cohabitation
Le Premier ministre est le chef du gouvernement. D'après l'article 21 de la Constitution de 1958, il dispose du pouvoir réglementaire et assure l'exécution des lois. Dans le régime parlementaire qui est la France, le Premier ministre collabore avec le président de la République au sein d'un exécutif dualiste que l'on qualifie même de bicéphale. Il est nommé par le Président de la République et ne peut être révoqué. Le Premier ministre propose la liste des ministres composant son gouvernement, mais en période de cohabitation celui-ci dispose de toute l'initiative pour ses ministres.
[...] Faut-il supprimer le Premier ministre ? Le Premier ministre est le chef du gouvernement. D'après l'article 21 de la constitution de 1958, il dispose du pouvoir réglementaire et assure l'exécution des lois. Dans le régime parlementaire qui est la France, le Premier ministre collabore avec le président de la République au sein d'un exécutif dualiste que l'on qualifie même de bicéphale. Il est nommé par le président de la République et ne peut être révoqué. Le Premier ministre propose la liste des ministres composant son gouvernement, mais en période de cohabitation celui-ci dispose de toute l'initiative pour ses ministres. [...]
[...] La responsabilité du gouvernement mené par le Premier ministre permet une collaboration souple des pouvoirs et un équilibre institutionnel que les précédentes républiques n'avaient pas. Le Premier ministre est-il vraiment devenu un élément indispensable au régime parlementaire ? Nous verrons que l'importance du Premier ministre au travers du régime britannique et français pour ensuite évoquer ce que serait un régime parlementaire sans Premier ministre de nos jours II] I. L'importance du Premier ministre Nous aborderons dans un premier temps l'exemple du Premier ministre au travers du régime britannique et dans un second temps au sein du régime français b). A. [...]
[...] Vers un régime présidentiel L'équilibre serait rompu sans le poste du Premier ministre et le parlementarisme des régimes serait discutable. En France nous y verrons une confrontation directe entre l'exécutif et le législatif comme dans un régime présidentiel. Si le premier n'est plus alors la collaboration entre les pouvoirs serait moins fluide et plus rude. Cette confrontation directe des pouvoirs renvoie l'image d'un régime présidentiel comme celui des États- Unis. Un exécutif avec un président fort qui dispose de pouvoir propre et qui ne serait plus obligé de faire contresigner ses pouvoirs partagés. [...]
[...] Néanmoins le Premier ministre ne reste pas inutile même s'il n'est perçu comme un second. Le simple fait de l'existence de son poste permet de donner une image de pouvoir partager au sein de l'exécutif. Le sentiment qu'une personne contrôle l'action du Président grâce au contreseing permet de faire baisser les tensions et les peurs dans une nation qui a connu des différends avec les acteurs politiques par le passé. De plus, il dispose de prérogative importante comme le fait qu'il est responsable de la défense nationale, il dispose du pouvoir réglementaire et peut saisir le Conseil constitutionnel pour les questions liées à la constitutionnalité. [...]
[...] Un équilibre rompu Comme on l'a vu dans le régime du Royaume-Uni et de la France, le Premier ministre est un personnage de la vie politique important. Le Royaume-Uni ne pourrait faire sans et la constitution française de 1958 articule le gouvernement et son action autour de celui-ci. Si ce poste venait à disparaître, cela viendrait d'une profonde volonté de changement au sein des institutions. Une révision constitutionnelle se ferait en France tellement le changement serait important. Le Premier ministre se voit comme un énième écrou dans un rouage immense qui n'est là que pour fluidifier un circuit institutionnel. [...]
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