[...] Juste après la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, Charles Villette, député de l'Oise, émit le souhait d'une fête nationale neuve, « pour une Révolution qui n'a point d'exemple ». De ce fait, Bailly, un homme politique de l'époque, suggéra la date du 14 juillet 1790. Il faut cependant noter que malgré cette date qui fait expressément référence à la prise de la Bastille, la Fête de la fédération n'avait pas pour unique objet de commémorer cet évènement. En effet, par cette Fête, les révolutionnaires souhaitaient marquer l'unité nationale. Cette unité nationale refléta l'acte de naissance du patriotisme français. L'Assemblée nationale, Bailly et Lafayette organisèrent la fête de la Fédération.
[...] Ces fédérations résultent d'associations de patriotes qui s'unissaient dans tout le pays. A titre d'exemple, la première fédération française prend corps dans l'Ouest de la France durant l'hiver 1788-1789, lors d'affrontements qui opposaient la noblesse et la bourgeoisie au sujet de la place à concéder au tiers dans les Etats de Bretagne. Au lendemain de la bataille de rue qui eut lieu à Rennes les 26 et 27 janvier 1789 plusieurs groupes animés d'un sentiment patriotique accoururent de villes alentours et se rencontrèrent à Rennes afin d'adopter le 3 février 1789 un « pacte d'union », auquel se rallièrent par la suite d'autres assemblées de jeunes citoyens telles que les assemblées de Saint-Brieuc jusqu'à Poitiers ainsi que de Guingamp à Vitré. (...)
[...] La fédération, une mise en scène de l'unanimité nationale La Fête de la fédération est le premier type de fête nationale. Cette fête fut organisée quelques semaines auparavant. En effet le 8 juillet, le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette se rendirent au Champ-de-Mars pour assister aux préparatifs. Le 14 Juillet 1790, la célébration débuta dès 4 heures du matin, sous une pluie battante qui dura toute la journée. Les fédérés venus de province et rangés par départements, sous 83 bannières, partirent de la place de la Bastille et se rendirent sur la place Louis XV où l'assemblée se joignit au défilé puis arrivèrent en traversant la Seine par un pont de bateaux sur le champ de mars. [...]
[...] C'est après avoir réalisé l'importance de ces unions, qui couvraient tout le pays, que l'idée d'une grande fête de la Fédération s'imposa de manière naturelle. Nous avons vu que les évènements déclencheurs de la Fête de la fédération résidaient dans la formation des fédérations ainsi que de la Prise de la Bastille, ce qui permit de dégager un sentiment d'une révolution qui se veut unanime. Pour autant, cette unanimité n'était pas partagée par le roi. II. La Fête de la fédération, une unanimité non partagée A. [...]
[...] Les seules consignes à suivre étaient de prêter serment. L'évènement eu lieu sur le Champ-de-Mars, sur lequel un grand autel fut dressé après des travaux effectués par les citoyens eux-mêmes, hommes, femmes et enfants de toute condition étaient réunis au milieu du plus grand enthousiasme. Ces travaux sont connus sous le nom de journée des brouettes Talleyrand, évêque d'Autun durant cette période, célébra la messe sur l'autel de la patrie. S'ensuivit alors une prestation de serment qui consistait à jurer fidélité aux principes révolutionnaires par tous, y compris le roi. [...]
[...] D'une part de la Prise de la Bastille et d'autre part, de la formation des fédérations provinciales A. La Prise de la Bastille, un évènement majeur de la Révolution française à commémorer La date du 14 juillet, suggérée par Bailly au début du mois de Juin 1790, n'est pas un hasard. En effet, les évènements de l'année passée ont produit le même enthousiasme, le même sentiment d'unanimité qui est à la base de la création des fédérations dans les provinces. [...]
[...] Ce dernier étant le frère de Marie-Antoinette. Dans cette correspondance le roi Louis XVI réclamait une intervention militaire sur le territoire français, afin de mettre fin à l'aire révolutionnaire. Le Roi était donc farouchement opposé aux dispositions constitutionnelles qui affaiblissaient considérablement ses pouvoirs et auxquelles on lui demandait de prêter serment. D'autre part, le livre rouge publié par la presse patriote en 1790 choqua profondément l'opinion publique. Ce livre rouge contenait des dépenses extraordinaires versées à la famille royale, ainsi qu'à des familles nobles et aux courtisans favoris. [...]
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