Notion d'État, Thomas Hobbes, nature de l'État, administrateur de la société, État libéral, État de droit, Weber, Carré de Malberg
La notion d'État a très souvent fait l'objet de critiques radicalement opposées. Pour certains, comme Thomas Hobbes, « l'homme étant un loup pour l'homme » (1651), les hommes ont besoin d'un pouvoir supérieur pour les diriger afin de rendre une vie en société possible. Pour d'autres, comme Lénine, par son existence, l'État empêche les individus de jouir de leurs libertés (1917).
Ainsi, d'un point de vue juridique, l'État est « une communauté d'hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d'où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance suprême d'action, de commandement et de coercition » (Carré de Malberg, 1921). Du point de vue de la sociologie politique, il s'agit du « pouvoir monopolisateur de la coercition légitime au sein de la société globale » (Braud, 2014). Il s'agit ici de la définition de l'État moderne. L'État correspond donc à la seule autorité souveraine agissant sur cette « communauté d'hommes » au sein de la « société globale », on peut donc dire qu'il s'agit de la seule autorité politique. Ici, la notion de politique renvoie au champ social dans lequel se rencontrent de multiples et divers intérêts organisés par le pouvoir monopolisateur de la coercition légitime, donc l'État (Braud, 2014). Il s'agit de bien faire la différence avec la notion de « la politique » que Weber (1919) définit comme « l'ensemble des efforts que l'on fait en vue de participer au pouvoir ou d'influencer la répartition du pouvoir, soit entre les États, soit entre les divers groupes à l'intérieur d'un même État ».
[...] Hobbes contredit ainsi Aristote pour qui l'homme était un animal politique (IVe s. avant J.-C.). Au sortir de la féodalité, la seule façon d'assurer la paix est donc la concentration du pouvoir dans les mains d'un seul homme, le souverain (ou Prince). Petit à petit, les prérogatives, et donc le rôle, du roi se dessinent, et la monarchie s'institutionnalise ainsi. La fonction du souverain est encadrée de plus en plus, notamment par des lois coutumières, et l'administration royale se développe. [...]
[...] Peut-on dire alors que l'État dévie de sa vocation ? Il s'agira alors de se demander quelle est la nature de l'État. Il s'agira dans un premier temps d'envisager l'État en tant qu'administrateur de la société pour ensuite évoquer l'État libéral pour enfin s'intéresser à l'État de droit (III). I. L'État en tant qu'administrateur de la société Afin d'appréhender l'État en tant qu'administrateur de la société, il faut s'intéresser à l'État et l'institutionnalisation du pouvoir pour ensuite aborder la place du politique dans la société l'État et l'institutionnalisation du pouvoir La naissance de l'État moderne apparaît à la fin de la période féodale, c'est à dire à partir de la mise en place du processus de dé- patrimonialisation. [...]
[...] Qu'est-ce que l'Etat ? La notion d'État a très souvent fait l'objet de critiques radicalement opposées. Pour certains, comme Thomas Hobbes, l'homme étant un loup pour l'homme (1651), les hommes ont besoin d'un pouvoir supérieur pour les diriger afin de rendre une vie en société possible. Pour d'autres, comme Lénine, par son existence, l'État empêche les individus de jouir de leurs libertés (1917). Ainsi, d'un point de vue juridique, l'État est une communauté d'hommes fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d'où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance suprême d'action, de commandement et de coercition (Carré de Malberg, 1921). [...]
[...] L'ordre juridique doit alors être rationnel. En effet, afin de remplir la condition d'efficacité, les normes doivent répondre à la réalité. On remarque alors qu'il y a une tension constante entre l'être et le devoir être Il s'agit de la loi de Hume qui énonce que ce n'est pas parce que quelque chose est que quelque chose doit être Kelsen insiste ici sur le fait que pour qu'une norme soit efficace, elle doit se rapprocher des agissements des hommes. Ainsi, on peut désigner l'être comme étant la nature de l'homme, et le devoir être comme étant les normes. [...]
[...] Cette montée en puissance militaire appuie la montée en puissance fiscale, ce qui va permettre au roi sur le territoire français finalement de ne plus avoir d'ennemis sur ledit territoire, mais des sujets (Elias, 1939). Il y a donc un monopole de la violence avec une relation gouvernant/gouvernés qui s'instaure. Le pouvoir est donc confondu avec le souverain. Ce pouvoir implique une soumission de la part des sujets. Hobbes (1651) explique alors que cette soumission est nécessaire afin d'assurer ce que l'homme recherche avant tout : la sécurité. En effet, selon Hobbes, l'homme étant un animal un loup pour les hommes Hobbes, 1651), il faut prendre en compte ses pulsions. [...]
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