La période carolingienne doit son nom à la nouvelle dynastie qui succède aux Mérovingiens. Le plus célèbre est Charles le Grand, ou Charlemagne, ce changement de dynastie s'explique par un affaiblissement du pouvoir royal à la fin de la règle mérovingien. Les maires du palais profitent de
cette faiblesse pour s'accaparer le pouvoir, ils appartiennent tous à la même famille et s'emparent du pouvoir. Ainsi un fils de maire du palais, Pépin le Bref devient roi des Francs en 751 et trois ans plus tard pour légitimer son pouvoir il se fait sacrer par le pape Étienne II.
À son tour, son fils Charlemagne est sacré roi et finalement couronné empereur en l'an 800 par le pape Léon III. Ce qui est important à comprendre c'est que le sacre, a une signification essentiellement religieuse, il scelle l'alliance entre Dieu et le peuple franc. Il fait donc du roi, le représentant de Dieu sur terre.
De quelle manière évolue le droit sous les Carolingiens ? Quelles en sont les conséquences ?
[...] Cette confusion est due à l'immixtion des rois francs dans les conciles, ce qui va déboucher sur une législation mi conciliaire, mi laïque, donc mixte. De plus en plus de conciles sont convoqués par des princes laïcs, et à la fin de ses réunions, ce sont eux qui publient et appliquent les décisions prises. A partir de ce moment, on considère qu'elles émanent à la fois du concile et du roi (les décisions). De plus le roi carolingien convoque chaque année ses sujets pour une AG appelé un plaid général. [...]
[...] Lorsque les capitulaires interviennent dans un domaine purement laïc, on les appelle des capitulaires mondains. Malgré tout, cette distinction n'est pas toujours très pertinente car bien souvent beaucoup de capitulaires sont mixtes. Pourtant même si ces capitulaires sont mixtes, les plus anciens sont toujours classés dans l'une ou l'autre des catégories. Lorsque le roi des francs, ou l'empereur carolingien prend un capitulaire, un exemplaire de l'original est déposé au palais et des copies sont adressées aux fonctionnaires impériaux qui le feront transmettre et copier pour les fonctionnaires inférieurs de leur circonscription. [...]
[...] Ce qui est important à comprendre c'est que le sacre, a une signification essentiellement religieuse, il scelle l'alliance entre Dieu et le peuple Franc. Il fait donc du roi, le représentant de Dieu sur terre. De quelle maniére le droit sous les Carolingiens évolue-t-il? Quelles en sont les conséquences? Le couronnement, même s'il est dispensé par le pape, est un acte laïc, un rituel qui renoue avec la tradition des empereurs romains, ils recevaient le diadème en symbole de la plénitude de leur pouvoir. [...]
[...] A cette assemblée sont convoqués tous les grands du royaume laïcs, comme ecclésiastiques. Au cours de ce plaid général, l'ensemble de ces personnages délibère sur les mêmes questions et sujets. A l'issu de la réunion, le roi carolingien promulgue les délibérations sous la forme de capitulaires, à partir de ce moment, avec ce système, la frontière entre les sources du droit laïc et les sources du droit canonique devient très difficile à saisir, d'autant plus qu'en légiférant lui-même en matière ecclésiastique, l'empereur devient lui-même une source du droit canonique. [...]
[...] Indépendamment de ces additions, le texte de la loi salique a été retouché par le successeur de Clovis. Toutes ses modifications ont été faites sans ordre, ainsi elles ont rendu la loi salique presque inutilisable, donc Charlemagne en 802, décide d'en faire établir une édition correcte qui s'appellera loi salique corrigée. Son but est seulement de fournir une version claire et utilisable de ce texte, elle sera recopiée fréquemment. Indépendamment de ce texte, Charlemagne n'appartient pas aux francs saliens mais aux francs Ripuaires, il fera des conquêtes et fera rédiger de nouvelles lois. [...]
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