Profitant de l'essoufflement du système féodal, le roi Capétien entame la reconquête du royaume ; le suzerain devient le souverain, s'imposant non plus seulement sur son domaine, mais sur le royaume.
L'évolution entamée au XIIème siècle (siècle de la renaissance) ; se poursuit au XIIème siècle, siècle de consolidation du pouvoir royal. Philippe Auguste opère un accroissement des limites du royaume (Bouvines, 27/7/1214). C'est le début d'une organisation de l'administration du royaume (...)
[...] C'est le début d'une organisation de l'administration du royaume. Si au 13ème siècle le pouvoir royal est apparemment consolidé, il reste fragile, comme l'ont prouvé les épisodes de la régence de Blanche de Castille et la première croisade de Louis IX (corruption des agents du pouvoir royal) Ayant repris en main les administrateurs de son royaume (ordonnance de réformation de 1254), le souci de la pérennité du pouvoir royal incite le roi Louis IX a rédiger un texte d'enseignements à l'intention de son fils, successeur Ce souci pédagogique témoigne d'une réflexion relativement élevée sur la signification du pouvoir, et son organisation. [...]
[...] Le texte précise que la justice doit être animée par la recherche de la vérité pour tous. Exemple volontaire d'une justice commune, mais on sait aussi que Louis IX a développé des talents de diplomates dans des conflits entre des grands personnages. Le bon gouvernant est donc avant tout celui qui sait se gouverner (thème constant de la pensée politique médiévale). Mais le roi doit aussi gouverner son royaume. Comment s'y exprime la domination royale, et comment s'assurer surtout que le souci de justice sera respecté par ceux auxquels le prince délègue le pouvoir ? [...]
[...] De fait, le pouvoir demeure, quand les rois se succèdent si tu viens à régner »).Nous pouvons alors rappeler le principe de la loi fondamentale qu'était l'hérédité : le fils du roi succède à son père. Les premiers Capétiens font sacrer leur fils de leur vivant. Philippe Auguste (1180-1223) n'estime plus cette précaution nécessaire, le principe étant bien admis. Ainsi, le rex designatus n'existe plus depuis Philippe Auguste. B Le souci de l'équité et de la justice Les expressions du texte justice et droiture et, fais leur droit connotent qu'au Moyen Age, la justice est l'essence même du pouvoir royal. Le roi est source de toute justice Contra. [...]
[...] Les prévôts sont les premiers agents de la monarchie. Au XIème siècle sur le domaine royal ; l'extension sur le royaume se fait à mesure des conquêtes de la royauté La hiérarchie des agents est précise : baillis, sénéchaux > prévôts. Le rôle des agents dans leurs ressorts est particulier: avec les missions du roi, d'abord une mission de justice, s'ils font bonne justice Ils ont une certaine relation avec le roi : principe de délégation du pouvoir (rôle du serment dans la relation qui lie le roi à ses gens). [...]
[...] Du fait du serment, les agents du roi ne doivent pas abuser des pouvoirs délégués par le roi. C'est l'idée d'un contrôle constant. Sur l'éthique des agents du roi, nous nous devons de faire une référence à indispensable ordonnance de 1254 (inspection des circonscriptions, vérification des comptes; sanctions sur les biens et les personnes). De cet enseignement destiné au futur roi, se dégage l'image d'un roi exigeant avec lui-même, et par extension avec ses agents, pour la maîtrise du royaume. [...]
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