Le début du XIe siècle est marqué par une certaine impuissance des rois face aux problèmes du temps, notamment face à l'autorité des grands seigneurs. Ceux-ci mettent progressivement en place un régime de féodalité qui provoque un morcellement du territoire et une perte de pouvoir du roi sur ses sujets, les seigneurs voient ainsi leurs pouvoirs sur leurs terres s'étendre. Depuis la fin de la dynastie carolingienne, les rois perdent donc les principaux caractères de leur souveraineté, qui sont d'exercer une justice sur tout le royaume, d'avoir une emprise sur les sujets de ce royaume, et donc d'affirmer une souveraineté effective et non symbolique.
[...] Dissertation - L'Eglise au XIè et XIIè siècle Le début du XIème siècle est marqué par une certaine impuissance des rois face aux problèmes du temps, notamment face à l'autorité des grands seigneurs. Ceux-ci mettent progressivement en place un régime de féodalité qui provoque un morcellement du territoire et une perte de pouvoir du roi sur ses sujets,les seigneurs voient ainsi leurs pouvoirs sur leurs terres s'étendre. Depuis la fin de la dynastie carolingienne, les rois perdent donc les principaux caractères de leur souveraineté, qui sont d'exercer une justice sur tout le royaume, d'avoir une emprise sur les sujets de ce royaume, et donc d'affirmer une souveraineté effective et non symbolique. [...]
[...] C'est un agent incontournable, juriste confirmé dont le territoire est l'officialité. Au XIIe siècle, les officialités représentent l'apogée du pouvoir juridique ecclésiastique. Dans l'officialité, l'official recourt au droit romain, il se développe donc une procédure nouvelle : la procédure romano-canonique. Elle est efficace, rapide et gratuite. On assiste alors à l'amélioration du système de preuves qui se rationnalisent : écrits, témoignages, les ordalies sont oubliées. La procédure devient inquisitoire, donc des moyens sont mis en œuvre pour découvrir la vérité. [...]
[...] Le roi est donc le suzerain suprême puisque qu'il est le seigneur des seigneurs. De plus, Suger insiste sur le fait que le roi est dispensé des règles féodales ordinaires. Par conséquent, s'il reçoit des fiefs, il les agrège à son domaine royal sans prêter hommage et le seigneur les perd sans condition. L'Eglise réinstaure donc le roi en lui forgeant des armes juridiques, elle est à l'origine de sa réaffirmation, d'où résultera l'affaiblissement du système féodal. Pourtant, elle va elle aussi se renforcer et acquérir une puissance plus importante encore. [...]
[...] Les compétences de l'official s'étendent au civil, à tout ce qui concerne la foi et les sacrements et tout ce qui concerne le mariage, fiançailles, légitimation des enfants et la séparation de corps ainsi que la matière contractuelle. Au criminel, du fait de la paix de Dieu, tous les crimes commis sur un lieu saint, sont jugés par l'official. L'official est donc presque le juge de droit commun car à une très large compétence ainsi qu'une grande influence. Il domine pratiquement toutes les justices seigneuriales. Ainsi, l'Eglise parvient à s'imposer par la maîtrise de la justice. On peut également remarquer que c'est un droit qui se rapproche grandement de celui d'aujourd'hui. [...]
[...] Au XIè siècle est alors mise en place une nouvelle réforme, la réforme Grégorienne. Celle-ci est due au pape Grégoire VII qui en est un acteur important. Cette réforme perdurera par la suite et sera soutenue par le pape Urbain II. Pour les juristes, elle est importante car elle redécouvre les outils juridiques : le corpus juris civilis (compilation de droit romain de l'empereur Justinien au VIè siècle) ou encore le décret de Gratien, compilation de tous les droits et de la discipline de l'Eglise, qui s'imposera dans les tribunaux ecclésiastiques. [...]
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