DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, droit grec, égalitarisme, vie politique, Aristote, Jean-Jacques Rousseau, loi des Douze Tables, principe d'égalité, John Rawls, Gustave Le Bon, Charte des droits fondamentaux
La construction d'un principe d'égalité et son effectivité demeurent encore aujourd'hui difficiles à poser comme un principe à acception positive. Elles s'identifient encore à travers des outils qui permettent de rectifier les inégalités, ce qui force à reconnaître que l'égalité, en dehors des mathématiques, est en construction constante, et pourrait paraître comme un leurre donc l'effectivité n'est pas garantie. En effet, les hommes et les femmes naissent avec des gènes différents, sont initialement dans des situations distinctes et donc ne sont pas égaux dans la réalité. Pour autant, cela ne doit pas signifier que l'égalité ne doit pas s'élaborer afin de la rendre concrète.
[...] En effet, les hommes et les femmes naissent avec des gènes différents, sont initialement dans des situations distinctes et donc ne sont pas égaux dans la réalité. Pour autant, cela ne doit pas signifier que l'égalité ne doit pas s'élaborer afin de la rendre concrète. En effet, l'égalité « revêt une importance fondamentale dans toute société démocratique », puisqu'elle est « le corollaire de la dignité » (Auer, Malinverni, Hottelier, Droit constitutionnel suisse. Les droits fondamentaux). À cet égard, il convient de revenir sur l'égalité depuis l'antiquité jusqu'à nos jours pour l'analyser, tant dans les constructions de théories politiques que juridiques. [...]
[...] La construction de l'égalité dans les différentes théories Plusieurs théories de l'égalité sont nées en Grèce Antique avec pour objectif une égalité en droit Cet axe de l'égalité est resté présent jusqu'à nos jours avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) alors même que d'autres théories ont souhaité rompre avec l'égalité ou au contraire la pousser jusqu'à l'égalitarisme Une égalité politique depuis l'Antiquité grecque En - 508, le philosophe Clisthène crée les règles de la démocratie à Athènes reposant sur une égalité de tous les citoyens sur un plan politique et devant la loi, afin de limiter le pouvoir des grandes familles. Ainsi, tous les citoyens (excluant les esclaves, les femmes) pouvaient participer à la vie politique athénienne d'égal à égal, car ils sont égaux devant la loi (voir également en ce sens Aristote, Éthique à Nicomaque, V 14). Inspirant Rome, en - 450 est écrite la Loi des Douze Tables qui reconnaît l'égalité entre patriciens et plébéiens. [...]
[...] En 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne déclare l'égalité des femmes avec les hommes. L'application de ce principe juridique d'égalité a été étudiée par Tocqueville aux États-Unis dans ses ouvrages De la Démocratie en Amérique de 1835 et L'Ancien Régime et la Révolution de 1856 dans lesquels il considère que grâce à la démocratie l'égalité a désormais pris le pas sur les rangs et les places assignées par Dieu, mais cela reste une égalité dans la vie politique. [...]
[...] Ainsi, on remarque que l'égalité irrigue de nombreuses branches du droit, ce qui permet de la rendre effective. Mais le postulat reste celui des théories grecques, de Bobbio ou de Rawls : l'égalité est donnée aux individus mais il leur revient d'en faire usage conformément à leur liberté. L'égalité n'est donc pas imposée, chacun peut la mettre en œuvre et contester toute infraction (voir en ce sens Supiot, Homo Juridicus) et on serait ainsi dans le système développé par Aristote de justice distributive (au mérite) et non dans un système de justice commutative (égale pour tous) (voir Éthique à Nicomaque). [...]
[...] Pour eux, les hommes ne sont pas égaux entre eux et certains sont supérieurs à d'autres, comme l'a illustré le nazisme et la Shoah. Cette pensée va donc beaucoup plus loin que le simple fait qu'il existe des inégalités, puisqu'elle prône la stabilité de ces inégalités et le triomphe des « races » supérieures, donnant ainsi raison à Orwell dans La Ferme des animaux, « Tous [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=Tous] les [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=les] animaux [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=animaux] sont [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=sont] égaux [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=egaux] mais [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=mais] certains [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=certains] sont [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=sont] plus [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=plus] égaux [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=egaux] que [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=que] d'autres [HYPERLINK: http://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=autres] » ce qui fait référence aux théories du darwinisme social (Spencer, Taine, Dr Le Bon) pour prouver l'existence de races hiérarchisées. [...]
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