Le développement du droit a entraîné la création d'écoles de droit. Il y en a eu deux à Rome au IIe siècle après JC, les Sabiniens et les Proculiens. Pomponius, jurisconsultes réputé, auteur d'un ouvrage sur l'histoire du droit, faisait partie de l'école sabinienne. L'extrait de cet ouvrage de Pomponius, Libro singulari Enchiridii, présenté pour le cours, est un texte portant sur les magistratures romaines. Il est à noter que ce texte est une sorte de résumé postérieur à la création des magistratures, datant pour la plupart du début de la république, donc vers 509 avant JC. Et le texte de Pomponius se place d'emblée à l'époque chronologique des faits, donc approximativement vers ?509 (avec la mention à l'expulsion des rois dans la première phrase) (...)
[...] Les lois licino- sextiennes, adoptées en 367 avant JC, ont permis cette ouverture du consulat à la Plèbe. Mais surtout, la spécificité de la Plèbe, qui constitue la majorité du peuple romain, est d'avoir su se défendre et se créer des protections, matérialisées par leurs magistrats, les tribuns de la plèbe. Les tribuns de la plèbe sont des magistrats plébéiens possédant des pouvoirs puissants, tel que le droit de veto et une personnalité inviolable et sanctionnée par un pouvoir souverain de répression. [...]
[...] Le magistrat est beaucoup moins séparé du peuple que le roi. Les 2 concepts essentiels de la magistrature : l'imperium (autorité très forte, emprunt direct à la monarchie étrusque) ; potestas (pouvoir de faire quelque chose, place d'un magistrat face à ses collègues dans une échelle hiérarchique). Le principe du cursus honorum privilégie l'âge et la compétence, l'expérience. Eviter que le pouvoir soit exercé par des gens inexpérimentés. Idée aussi de l'intérêt public auquel on doit sacrifier sa vie personnelle. [...]
[...] Les magistratures ordinaires ne sont pas suspendues, ils remplissent leurs taches mais ils étaient soumis aux ordres du dictateur et ne pouvaient pas aller contre sa volonté. Même les tribuns ne pouvaient pas s'opposer toujours au dictateur. Pour sauver la cité, on accepte la présence de cette autorité souveraine pour un temps. Mais aussitôt nommé, le dictateur doit nommer un adjoint, le maître des cavaliers. (on note ici la crainte d'un retour arbitraire comme celui d'un roi). Donc, même en situation de crise, on entoure la magistrature souveraine. L'accession de la plèbe : Présenter le conflit entre la plèbe et le patriciat. [...]
[...] La crainte du patriciat était aussi l'accession du consulat à la plèbe : s'il y aurait eu un seul consul, et qu'il fut plébéien, le patriciat aurait pu être lésé. Chaque consul a la totalité de l'imperium, mais chacun est en droit d'empêcher son collègue de faire quelque chose par l'intercessio et le veto : soit il l'empêche d'agir, soit il casse la décision au moment où son collègue l'a prise. Le principe de collégialité est due à l'historiographie. Un autre principe des magistratures est l'annualité sauf pour le dictateur et le censeur. [...]
[...] Le tribun de la plèbe a un pouvoir de répression presque illimité, et l'une de ses raisons d'être sera un pouvoir de contrainte face au consulat. En conclusion, ce texte est intéressant parce qu'il donne une vision subjective de l'apparition des magistratures et de leur historicité. Le texte de Pomponius étant très succinct, il est insuffisant sur les composantes majeures des magistratures. Pomponius a donné des détails importants, mais c'est tout. Par contre, son ouvrage est très important dans le sens où un Romain, jurisconsulte de surcroît, raconte la formation de la partie des institutions républicaines que constitue la magistrature romaine. [...]
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