On retrouve entre le droit et la religion les mêmes types de rapports qu'entre le droit et la morale : de nombreuses règles juridiques sont inspirées de règles religieuses (l'octroi de délais supplémentaires par le juge est ainsi inspiré par la charité), certains commandements religieux dont des interdictions au sens juridique (« tu ne tueras pas », « tu ne voleras pas »… sont autant de prohibitions pénales). Mais, depuis la séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, l'Etat français est laïque et le principe est celui de la neutralité juridique à l'égard du fait religieux.
En effet, le droit et la religion n'ont pas la même finalité (le droit se préoccupe de l'organisation de la vie en société alors que la religion vise le salut de l'individu), ni les mêmes sanctions (la sanction religieuse met uniquement en cause l'homme dans ses relations avec Dieu et non avec les institutions religieuses).
[...] Cette loi n'autorise pas l'euthanasie active, qui consiste à donner la mort et, en tant que meurtre, est passible de sanctions pénales, mais permet de laisser mourir un malade sans l'accabler de soins inutiles (sans que les termes d'euthanasie passive, lorsqu'un tiers fait un geste qui aura pour conséquence d'arrêter de prolonger artificiellement la vie de la personne, soient utilisés). Elle dispose que les traitements médicaux ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable et fait obligation de dispenser ses soins palliatifs. [...]
[...] Le droit peut aussi sanctionner le comportement religieux quand il est contraire à l'ordre public. C'est à ce titre que le Conseil d'Etat puis le législateur sont intervenus à propos du port du foulard islamique dans les écoles. Les signes religieux ne sont pas interdits par principe, au nom du droit d'exprimer et de manifester ses croyances religieuses. Sont en revanche interdits tout prosélytisme, toute propagande politique ou religieuse, y compris par le port de signes d'appartenance religieuse ostentatoires ou revendicatifs (CE novembre 1992, Rec. [...]
[...] Mais, depuis la séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, l'Etat français est laïque et le principe est celui de la neutralité juridique à l'égard du fait religieux. L'indifférence du droit à l'égard de la religion Finalité différente En effet, le droit et la religion n'ont pas la même finalité (le droit se préoccupe de l'organisation de la vie en société alors que la religion vise le salut de l'individu), ni les mêmes sanctions (la sanction religieuse met uniquement en cause l'homme dans ses relations avec Dieu et non avec les institutions religieuses). [...]
[...] Elle respecte toutes les croyances Il ne s'agit plus pour l'Etat de garantir une religion, mais d'assurer une égale reconnaissance à toutes les religions. L'article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales garantit également la liberté religieuse des individus. Il affirme que toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ce qui implique la liberté de changer de religion, ou de conviction, comme la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites. [...]
[...] Cette loi marque la considération de la personne qui a le droit de mourir dans la dignité tout en continuant de refuser d'abréger activement cette vie qui reste sacrée. Toute règle morale, religieuse ou autre, comme une règle de bienséance (par exemple, céder sa place dans les transports en commun), a vocation à devenir juridique si elle est sanctionnée par l'Etat. Le droit peut ainsi absorber tout type de règle en la transformant en norme dont la violation est sanctionnée par l'autorité publique (par exemple, obligation de réserver certaines places aux handicapés dans les transports en commun). [...]
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