Pendant longtemps, le droit a protégé les forts. Selon Hegel, Le droit est consubstantiel à la société puisqu' aucun groupe d'individus ne saurait subsister sans définir ces règles de conduite. Depuis que l'homme vit en société, le droit aurait donc toujours existé. Cependant, depuis la féodalité, il a été enfermé dans un rapport de pouvoir et d'autorité. Ainsi, l'opinion publique a été émue par l'action de « petits juges » ayant mis en examen des hommes politiques d'envergure nationale. Ceux-ci sont devenus de nouveaux justiciables. Le droit protègerait donc les puissants contre d'autres, en l'occurrence les faibles.
Cependant, l'allégorie de la justice représente une femme aux yeux bandés, qui ne distinguerait alors pas le riche du pauvre, l'handicapé du bien-portant, l'exclus du personnage public ! Les différences, les inégalités, les oppositions ne devraient pas faire adopter au droit une position partisane.
En réalité, dans un premier temps les puissants ont tenté d'empêcher l'émergence d'idées de droits égalitaires desservant leurs intérêts. Puis même si la Révolution les a portées au devant de la scène, la mise en pratique de ces idées devenues lois a comporté et comporte toujours des obstacles pour les plus faibles
[...] Le droit protège-t-il les faibles ? Pendant longtemps, le droit a protégé les forts. Selon Hegel, Le droit est consubstantiel à la société puisqu' aucun groupe d'individus ne saurait subsister sans définir ces règles de conduite. Depuis que l'homme vit en société, le droit aurait donc toujours existé. Cependant, depuis la féodalité, il a été enfermé dans un rapport de pouvoir et d'autorité. Ainsi, l'opinion publique a été émue par l'action de petits juges ayant mis en examen des hommes politiques d'envergure nationale. [...]
[...] On ne saurait admettre un droit des pauvres et des indigents au secours. Mais le droit à l'aide sociale peut se révéler un droit subjectif faisant du mendiant un créancier de l'Etat. Cependant les montants accordés tiennent plutôt compte de ce qui nécessaire à la subsistance de la vie humaine que de ce qui convient à une vie conforme à la dignité de l'homme. la logique du besoin l'a emporté sur la logique du droit comme conclut F Ost. On assiste parallèlement au développement du droit du travail au 19è siècle, qui limite le règne de l'arbitraire du patron sur ses employés, plus faibles. [...]
[...] Or, la presque totalité de la population était chrétienne et considérait ces valeurs. Mais au cours du 17è siècle, on assiste à une mutation culturelle due notamment à la Réforme, et la pauvreté est condamnée. De plus, dans la société féodale jusqu'au 17è siècle, la majorité des français étaient des paysans plutôt pauvres, mais nécessaires à la vie de la société puisqu'ils nourrissaient la France. La pauvreté était presque une norme, un niveau de vie à peu près général. S'ils étaient faibles en tant qu'individus, parce qu'ayant peu de poids sur les décisions prises par les dirigeants, ils représentaient une masse humaine beaucoup plus importante que le groupe des privilégiés et des grands bourgeois. [...]
[...] Mais si le droit se doit alors de protéger tous les individus, sa mise en application se révèle laborieuse et aujourd'hui encore le droit ne favorise pas toujours les faibles. Au cours du 19è siècle vont s'élaborer deux conceptions du droit. Le droit naturel selon Léo Strauss consiste en un certain nombre de règles qui découlent de l'ordre naturel des choses et qui s'imposent donc à toute collectivité et à tout individu. Il existe un droit idéal (universel et immuable) qui peut juger et corriger chaque législation S'y oppose le droit positif : la législation, loin d'être universelle et immuable, est le produit historique d'une société donnée. [...]
[...] Seul, celui-ci ne peut protéger les faibles, si une force publique ne se porte l'ultime garante de la légalité. D'origine sacrées, ou fondées en raison et démocratiquement adoptées, les lois, mêmes si elles comportent toujours un aspect coercitif (souligné par Aristote dans son Ethique à Nicomaque resteraient toujours lettre morte si ne planait la menace d'une sanction en cas de non-application. La force très reconnaissable et sans dispute (Pascal) reste le seul moyen de faire prévaloir une loi allant à l'encontre des passions et intérêts particuliers édictés par la volonté générale Ainsi, le droit n'a pas toujours consisté à la protection des plus faibles, parce que les mentalités ne l'ont pas toujours envisagé. [...]
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