Pascal dans "Les Pensées" écrit : "Il est dangereux de dire au peuple que les lois ne sont pas justes, car il n'obéit qu'à cause qu'il les croit justes", il exprime par ce biais, que le droit inique ne peut et ne doit être accepté par les membres d'une société. Le droit apparaît souvent comme l'idée d'un ensemble de normes et de règles qui vont permettre, dans une société, l'existence de rapports entre les hommes.
Si l'on réfléchit au droit inique, il faut nécessairement s'interroger sur la place de la morale et de la justice dans le droit, mais aussi sur la légitimité du droit dans la société. Dans quelle mesure le droit inique, même mis en place de manière légale et démocratique, ne peut-il pas se poser comme un droit ? Un droit injuste peut-il prétendre à la légitimité ?
[...] Un droit injuste peut- il prétendre à la légitimité ? De l'existence d'un droit inique La mise en place d'un droit inique, ou non, nécessite une source légale et donc un devoir d'obéissance à ce droit cependant, le droit injuste ne peut s'imposer comme tel qu'à partir du moment où l'on définit une idée de justice Du droit injuste et de son origine légale Lorsque l'on réfléchit au droit injuste, il semble nécessaire de s'attarder sur l'aspect légal de ce droit, en effet, il possède une légitimité due aux moyens de mise en place de ce droit. [...]
[...] Les lois qui seront instaurées par la suite auront donc une réelle légitimité issue de cette élection. En septembre 1935, les lois Nuremberg, qui sont des lois pour protéger le sang allemand vont voir le jour, malgré le caractère profondément injuste celles-ci. Lorsque l'on s'interroge sur la légitimité d'un état, il faut réfléchir aux sources de son droit, sur ce point, deux idéologies s'opposent, les jusnaturalistes et les positivistes. Ces derniers considèrent que chaque société a son propre droit, donc le droit positif doit tirer son autorité uniquement de l'Etat qui édicte les règles juridiques, il n'y a donc aucun droit naturel auquel se conformer, ainsi les lois qui semblent immuables, comme le respect d'autrui ou les Droits de l'homme, ne sont pas prises en compte. [...]
[...] La mise en place d'un droit positif ne peut se faire et être acceptée que si elle tient compte des notions de morale, d'équité ou encore de justice. La morale traduit des comportements qu'il est bon de suivre pour que la vie en communauté soit harmonieuse or ne pas s'attacher à cette notion dans l'élaboration d'un droit laisse penser que le droit en vigueur ne sera pas basé sur cette idée. Cependant, il semble important de rappeler que la morale est associée au bien or le droit vise l'objectivité, la morale ne peut donc pas être la seule base du concept de droit. [...]
[...] Ainsi, la question que l'on se pose est de savoir quelle morale est à la base du droit. Si on continue sur cette idée, on en arrive au fait qu'une loi injuste ne peut pas prétendre à la légitimité et qu'elle est forcément une oppression. On en revient toujours à la dichotomie entre le droit naturel et le droit positif, la morale est au centre de cette distinction, en effet, le droit naturel serait immanent à la nature ou produit de la volonté de Dieu et donc issu d'une volonté de distinguer le bien du mal alors que le droit positif est uniquement le droit en vigueur. [...]
[...] Le caractère subjectif du droit inique apparaît aussi dans les différences de culture des sociétés. Cela tient en majeure partie à la conception même de la justice qui varie entre les sociétés, en effet, l'idée que l'on se fait de la justice n'est pas une idée identique chez chaque personne, si pour certains, elle se reflète à travers le respect de droits inaliénables comme les droits de l'homme, pour d'autres, la justice ne doit pas être la même pour tous car les êtres humains ne sont pas nécessairement égaux. [...]
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