Le droit et l'histoire : le rôle des acteurs juridiques, historiens et autres

Extraits

[...] Puis, on peut aussi citer celle de 2005 qui porte sur les effets positifs de la colonisation abrogée en 2006. Elles transforment l'écriture de l'histoire, car elles ouvrent l'intervention du droit dans cette discipline et dans l'enseignement de l'histoire. On peut dire que le législateur est un nouvel acteur qui intervient dans la définition et le calibrage et l'orientation de l'histoire. Les lois mémorielles sont des croisements avec des politiques publiques comme la politique d'intégration, situations très complexes, mais ne faut toutefois pas les oublier. [...]

[...] Aussi, on voit la place particulière des héros nationaux, cette morale du devoir civique qui légitime les efforts voire les sacrifices des individus pour la société. Par ailleurs, une citoyenneté individuelle qui exalte l'individu citoyen alors que des recherches montrent que cet idéal est calqué sur des violences. Cela canalise la participation politique des citoyens. Dans ce roman national, l'atténuation des conflits sociaux est visible et c'est aussi une conséquence plus pérenne. II. La mise en cause du roman national Autour des années 1990, le roman national est mis en cause par une judiciarisation de l'histoire et des témoins. [...]

[...] On entend par histoire, la reconstitution des faits passés à des fins de connaissance (science) et transmission (enseignement). Cette histoire n'est pas totalement objective, car les historiens sont eux-mêmes influencés par leur valeur politique et font passer : V X ã ä Ò Ó ã ä × Ø æ ç ö ÷ $ $ $5$7$J$K$Ã$Å$ % hà ph0est pour cela que l'on parle de la mémoire collective, et dans celle-ci, l'histoire scientifique ou scolaire en tant que recherche ou discipline est une source finalement de la mémoire collective, mais en même temps il y a une forme de circulation de ces mémoires et l'histoire disciplinaire s'organise autour des femmes, ouvriers ou des régions. [...]

[...] Le droit et l'histoire : le rôle des acteurs juridiques, historiens et autres Ce qui importe c'est une périodisation par rapport à l'écriture de l'histoire et des acteurs qui interviennent (fin du 20e siècle et fini à la fin des années 1990). Qui est l'acteur principal de l'histoire ? I. Le roman national et le législateur L'instrumentalisation de l'histoire a été observée à travers le mythe de la continuité de la dynastie royale, mais lorsque l'on arrive à la fin du 20e siècle, on assiste par la scolarisation massive contrôlée par l'État et la domination de l'espace public par la presse par exemple, et cela s'inscrit en fait dans une volonté de construire une citoyenneté démocratique portée sur le vote, de l'appartenance nationale. [...]