La justice est la norme idéale par rapport à laquelle le droit doit se définir (droit et justice sont indissociables). La force peut être d'ordre physique, ou d'ordre psychologique. Le plus « fort » n'est pas celui qui peut (ou qui veut) briser l'autre. La force chez l'homme n'est donc pas la violence, mais une qualité moralement neutre, et dont seul l'usage violent peut entrainer la réprobation ou la sanction.
Que nous vivons dans des rapports de force veut-il dire que la force fait le droit ? Le droit n'est-il seulement qu'un rapport de force ?
[...] Que né de la force, il n'aurait pas rompu avec elles et utiliserait encore la force pour s'imposer. Qu'émanant de la force, le droit serait condamné à l'utiliser dans le but de se faire respecter. Mais faire respecter le droit par la force, c'est continuer de vouloir ce qu'on a voulu librement lors du contrat, c'est-à-dire la loi de l'Etat comme expression de la volonté générale qui vise le bien commun et nous fait libres. Il n'y a donc pas de libertés sans loi. [...]
[...] Il faut simplement que la loi soit appliquée par tous ceux pour que nous puissions garder nos droits, et par conséquent que sa violation soit sanctionnée. Pour être acceptable, la force doit être soumise au droit. Selon Max WEBER, toute violence est illégale, en dehors de la force de contrainte exercée par l'Etat Il est vrai que le droit s'accompagne souvent de la force, mais c'est parce que les individus ne sont pas spontanément respectueux de la loi (et donc des droits de chacun). L'arrestation musclée de malfaiteurs par exemple, ne pourra se faire sans l'utilisation de la force. [...]
[...] Le droit exclut-il la force ? Le droit peut-il exister sans la force ? Le droit n'est-il seulement qu'un rapport de force ? Peut-on dire que l'origine même du droit est la force ? Nous ne pourrions peut-être pas le dire de la sorte, mais une chose est certaine, c'est que le droit a été obtenu par la force. En effet, beaucoup de personnes, nos ancêtres, se sont battus (physiquement et moralement) pour que nous puissions un jour pouvoir jouir de nos droits, de nos libertés. [...]
[...] Même si dans certains cas, le recours à la force est utile, voire imminent, afin de faire appliquer les droits de chacun, et de mettre les choses au clair, afin de pouvoir mieux repartir sur de meilleures bases pour le futur. L'objectif principal du droit et de la loi est de protéger la liberté de chacun d'entre nous. Pour ce faire, l'Etat doit souvent avoir recours, malheureusement, à la force. Mais cette force étant requise pour le bien de tous est légitime et légale. [...]
[...] Cependant, l'Etat n'abuse pas de ce pouvoir de force qu'il possède. On ne peut donc pas dire que le droit exclut totalement la force, puisqu'il en a parfois recours, et que le droit émane de la force. Le droit n'exclut pas totalement la force, même si pourtant il prône la non-violence. Droit et force seraient-ils au final indissociables ? [...]
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