L'ancien droit se caractérise par son pluralisme, l'ordre juridique français. Cet ordre juridique français doit faire cohabiter les coutumes et les ordonnances royales, s'y ajoutent les solutions proposées par les droits savants passés en coutume grâce aux praticiens. La jurisprudence des cours a joué elle aussi un rôle très important dans la révélation de la coutume ceci avant l'ordonnance de Montils-les-tours en 1454. Les décisions de justice ont comblé de cette manière les lacunes dans les coutumes ou dans les ordonnances. La jurisprudence a imaginé des solutions originales mêlant esprit coutumier et esprit du droit romain.
A partir du milieu du 16e siècle, triomphe en France l'humanisme juridique avec son corollaire le nationalisme juridique. En réaction contre l'universalisme du jus commune, les juristes français vont exalter le génie du droit national. Au-delà des spécificités juridiques locales, la doctrine française va chercher dans le droit coutumier les grandes règles communes aux pays de coutumes. C'est cela même au droit commun coutumier. Le droit commun coutumier est donc d'abord une construction doctrinale qui sera ensuite consacrée par les jurisprudences des cours et tardivement sanctionné les grandes ordonnances de codifications(Louis XIV et XV).
[...] On lui préfère d'autres peines comme le bannissement, la fustigation, l'amende honorable ou le pilori. L'ancien droit pratiquait aussi les procès à animaux et les procès à cadavre. Le but recherché c'est l'exemplarité et la monstruosité du crime ne doit jamais rester impunie. Le Code civil tirera profit de l'ancien droit criminel mais sa philosophie pénale très sévère poursuivra davantage l'utilité publique que l'édification des populations. [...]
[...] Toute la production jurisprudentielle des cours fait l'objet d'une étude doctrinale. Des recueils de jurisprudence sont publiés, le plus ancien date du 15e siècle. On le doit à Jean le Coq. A la fin de l'ancien régime, le recueil de Louet connait de nombreuses éditions, hélas, la qualité de ces recueils pâtit d'un défaut des arrêts de l'ancien régime qui ne sont pas motivés de sorte que les auteurs des recueils de jurisprudence sont obligés de deviner à partir des mémoires des avocats, à partir des réquisitions de l'avocat général, à partir des plaidoiries, ils sont obligés de devenir quelle solution juridique, quelle règle de droit à servi de base et de fondement à l'arrêt commenté. [...]
[...] Dans ce cas, quand le juge est certain de la culpabilité, il fait pratiquer la torture pour arracher l'aveu. Cette pratique commence à tomber en désuétude à la fin du 17e siècle. Au milieu du 18e, elle n'est plus pratiquée et Louis XVI l'abolira avant la révolution. La sévérité de l'ancien droit criminel. La peine sévère cherche à mettre en lumière la laideur du crime. Cette fonction d'exemplarité explique la théâtralité des exécutions dans l'ancien droit. On applique par exemple la peine du chaudron aux faussaires. L'emprisonnement n'est pas une peine dans l'ancien droit. [...]
[...] Le droit des coutumes et le droit des ordonnances royales s'apprennent au contact des ordonnances et de la coutume. Mais, à la fin du 17e siècle, la revalorisation des sources nationales du droit conduit à une remise en cause de ce modèle d'enseignement fondé sur l'étude des droits savants et ignorant la pratique coutumière. François Hotman, un humaniste, critique l'enseignement traditionnel Guy Coquille est le premier à proposer la création de chaire de droit français dans les facultés de droit. [...]
[...] A partir du travail de comparaison, du comparatisme coutumier, Dumoulin suggérait de fondre toutes les coutumes de France en une seule. Ce projet était trop ambitieux et trop utopique mais pour autant les juristes français vont se rallier à cette idée qui était présente dans l'oratio qu'il convient de tendre vers une plus grande cohérence entre les coutumes disparates. Les principes généraux du droit français découverts par le comparatisme coutumier vont servir à interpréter les coutumes dans une même direction au besoin en réduisant leurs divergences sans oublier leur originalité. [...]
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