L'étonnement devant le droit est la bonne attitude du juriste. Amsellec parle donc du nécessaire étonnement devant le droit, devant la multiplicité des définitions. Les apparences sont simples, car le droit est composé de règles obligatoires et contraignantes qui régissent les rapports sociaux et dont la violation est sanctionnée par la puissance publique.
Le droit est ainsi normatif, c'est un ensemble de règles. C'est la définition simple et celle à partir de laquelle les internationalistes se battent. Mais cette définition est d'une simplicité apparente, car les juristes n'y voient pas vraiment le critère du droit ni l'essence du droit et ne définissent pas forcément le droit de la sorte. Il y avait une multiplicité de définitions données. Certains donnent une définition institutionnelle, d'autres normatives inspirées par Kelsen s'appuyant sur la sanction, d'autres mettent l'accent sur l'importance du juge, d'autres s'appuient sur la thèse jus naturaliste, d'autres disent qu'il n'y a pas de définition.
Vedel a dit qu'on peut arriver à la fin d'une carrière de juriste sans avoir besoin d'une définition du droit (contrairement à l'internationaliste confronté en permanence avec cette question), il ajoute que s'il ne sait pas ce qu'est le droit dans une société, il croit savoir ce qu'est une société sans droit.
[...] Il va plus loin car il parle de la clé de la science du droit. En même temps, et il faut le comprendre, Hart n'a pas une position totalitaire, il ne dit parce qu'il y a droit seulement là où il y a articulation de deux types de règles et qu'il ne saurait y avoir de droit dans les systèmes normatifs ou là où on ne trouve pas cette articulation. Selon lui, à coup sûr, un système juridique moderne se caractérise par cette articulation. [...]
[...] Pour élucider ce concept, il faut dire comme ces obligations viennent à l'existence, comment on les modifie, abroge, les déterminer Il est temps maintenant de dire comment dans un système juridique moderne prend place cette double articulation qui permet d'élucider le concept de droit et surtout d'expliquer l'existence des obligations. Pour en arriver à la double articulation, Hart part d'une situation simple. Il part d'une société qui serait dépourvue de législateur, de tribunaux, d'autorités publiques de toute espèce et il se pose la question de savoir si cette société peut-être considérée comme une société juridique et qu'est-ce qu'il faut faire pour transformer cette société rudimentaire en une société juridique au sens moderne. Hart en arrive à l'élucidation du concept de droit et à la double articulation. [...]
[...] Et l'œuvre de l'internationaliste était de découvrir ce droit par l'usage de sa raison. Suarez acquiesce cela. Suarez est le théoricien de la guerre juste (la guerre est juste si elle est déclarée par l'autorité militaire comme par exemple le Souverain, la cause doit-être juste d'un seul côté, des 2 côtés pour Vitoria, et l'intention doit être droite et la guerre doit être faite en respectant un principe de proportionnalité: dommage en fonction de la nécessité d'obtenir son droit). Ces idées sont assez accessibles aux internationalistes mais les internationalistes aujourd'hui n'apprécieraient pas d'être qualifiées de jusnaturalistes car aujourd'hui, on vit sous le positivisme (le droit doit découler de source formelle et de la volonté de l'Homme). [...]
[...] Elle n'a pas de valeur de légitimation et de prédiction. Alors que ce qui caractérise le droit est sa permanence à travers l'histoire, les souverains. Le droit est intemporel. On ne peut pas la justifier par cette habitude. Selon Hart, il faut une pratique sociale générale plus complexe que cette habitude générale d'obéissance. Cette pratique consiste dans l'acceptation de la règle aux termes de laquelle le nouveau législateur se trouve habilité à succéder. La règle générale d'obéissance ne suffit pas, les ordres contraignants assortis de menace généralement émis par un Souverain ne valent que pour le Souverain qui les émet. [...]
[...] A ce stade, il n'y a pas de double articulation mais il y a des obligations qui résultent de règles acceptées par le groupe et qu'il faut différencier du comportement obligé d'un individu qui ne peut pas faire autrement. Pour Hart, il est fondamental de partir de la situation initiale du bandit pour bien distinguer le point de vue interne et le point de vue externe. On est loin de l'explication du droit par la sanction mais loin aussi de la fameuse double articulation. [...]
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