Cette dissertation a pour objectif de revenir sur les assises philosophiques des droits de l'homme alors qu'ils sont de plus en plus utilisés dans des instruments juridiques mais malheureusement contestés dans les faits.
D'un point de vue philosophique, la défense les droits de l'homme pose ainsi plusieurs questions : d'une part, celle de leur universalité car les droits de l'homme sont-ils partout les mêmes ? (I) Ce qui pose ensuite la question de l'existence de droits intangibles représentant des valeurs propres à l'humanité ( II) et enfin, le problème du cadre de la garantie de ces droits (III).
[...] L'exhaustivité des références et de la réflexion n'étant pas le but recherché par cette dissertation, nous terminerons en disant que les droits de l'homme requièrent, pour leur défense, l'existence d'une société juste, égale et libre qui ne peut se concevoir qu'au sein d'un Etat de droit, lequel peut prendre des caractéristiques diverses. Bien que critiquables, les droits de l'homme ont permis à l'homme de revendiquer ce qu'il veut être. Selon Claude Lefort, chaque individu peut se penser comme la source d'énonciation de droits et c'est l'indétermination de ce pouvoir qui rend possible des énoncés toujours nouveaux de droit. [...]
[...] Ce qui a amené une historienne indienne, Romila Thapar, à exprimer l'idée : je ne crois pas qu'un pays puisse servir d'exemple ; chacun a sa spécificité L'Etat de droit nécessaire à la défense des droits de l'homme Afin de protéger les droits de l'homme que nous venons d'évoquer contre toutes les formes de transgression, le recours au concept d'Etat de droit apparaît nécessaire. L'Etat de droit traduit l'idée selon laquelle l'Etat lui-même est soumis au respect de la règle, laquelle est à son tour élaborée ou modifiée dans le respect d'autres règles de valeur supérieure. Il suppose l'existence d'un ordre juridique et d'une hiérarchie des normes établis. L'autorité politique a alors pour tâche essentielle de faire respecter les droits humains. La seule justification de la contrainte étatique réside dans l'exigence de faire respecter par chacun la liberté d'autrui. [...]
[...] En d'autres termes, les droits de l'homme défendent l'humanisme. Peu importe leur formulation juridique, leur intérêt réside dans l'idéal moral qu'ils véhiculent. Leur force pourrait alors consister dans la dénonciation des sociétés qui nient l'Homme. Ceci ne nous empêchera pas toutefois d'utiliser ces différentes expressions afin d'éviter les répétitions. Par exemple, Joseph Yacoub, Les droits de l'homme sont-ils exportables ? Géopolitique d'un universalisme, Ed. Ellipses ;Etienne Le Roy, Les droits de l'homme, entre un universalisme hâtif et le ghetto des particularismes culturels L'effectivité des droits fondamentaux dans les pays de la communauté francophone, Montréal, AUPELF-UREF ; Robert Vachon, Droits de l'homme et dharma, www.dhdi.free.fr/recherches/droithomme/articles/vachondhdharma.htm Pour l'être humain du seul fait qu'il est humain, in Les enjeux des droits de l'Homme, Paris p Voir la question des droits de solidarité ou droits dits de 3ème génération Introduction à la Doctrine du droit, B : il n'y a qu'un unique droit inné. [...]
[...] Cet Etat repose sur trois droits de l'homme fondamentaux : la liberté, l'égalité et l'indépendance civile. A ce niveau, la liberté consiste dans le droit de chacun de choisir librement son bonheur sans se soumettre à la volonté d'autrui[9]. Pour cela, la fin ultime de l'Etat républicain et du droit politique n'est pas tant le bonheur des hommes que leur liberté de choisir leur bonheur. Dans une lettre adressée à Jung Stilling de mars 1789, Kant écrit ainsi : la législation civile a pour principe suprême essentiel de réaliser le droit naturel de l'homme qui, dans l'état de nature est une simple Idée, c'est-à- dire de soumettre ce droit à des prescriptions publiques générales accompagnées de la contrainte appropriée. [...]
[...] Que défendent les droits de l'homme? Le prix Nobel de la paix de 2003 a été attribué à Mme Shirin Ebadi "pour ses efforts en faveur de la démocratie et des droits de l'homme" en Iran. Recevant son prix, elle a déclaré "Ce prix n'est pas seulement pour moi, mais pour tous ceux qui sont en faveur de la paix, de la démocratie, des droits de l'homme et de l'Etat de droit". Ainsi, cette avocate iranienne s'inscrit dans la lignée des défenseurs des droits de l'homme pour qui la dignité de l'être humain mérite d'être protégée quelque soient les difficultés et dangers encourus. [...]
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