Dans quelles mesures peut-on dire, dans le cadre de l'absolutisme de la monarchie entre le XVIe et le XVIIIe siècle, que le roi ne meurt jamais ?

Camille D.

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Dans quelles mesures peut-on dire, dans le cadre de l'absolutisme de la monarchie entre le XVIe et le XVIIIe siècle, que le roi ne meurt jamais ?

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Thèmes abordés

Monarchie absolutiste, système féodal, capétien, carolingien, pyramide féodale, juriste, Pape, Seigneurs, légitimité, puissance et figure royale, théocratie, roi de France, prérogative du roi, justice, loi, sacré, sujets, Saint-Louis, doléances, théorie du droit divin, Couronne, règle de la primogéniture

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Le système féodal accorde peu de pouvoir à la figure du roi qui se trouve marginalisé face aux Grands du royaume et en particulier aux seigneurs à la tête des territoires morcelés. Les capétiens règnent toujours en France et en réaction à la perte du pouvoir royal, ceux-ci tentent de regagner de l'autorité en se détachant du système féodal et en restaurant l'État entre le XIIIe et le XVe siècle. C'est en tant que suprême souverain que le roi va se placer en haut de la pyramide féodale, autrement dit le roi ne reconnaît aucune autorité supérieure au pouvoir temporel. Avec l'aide du pape et des juristes du royaume, notamment Suger avec la théorie de la mouvance des fiefs, l'ensemble du territoire revient directement à l'empire carolingien, le roi devient alors le seigneur des seigneurs.

Sommaire

L'absolutisme du roi découlant de ses prérogatives
1. Le roi fontaine de justice
2. Le pouvoir de donner la loi sans y être assujetti
Une conception absolutiste par le caractère sacré de la figure royale
1. La théorie du droit divin
2. La souveraineté royale via la dévolution de la couronne

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Extraits

[...] roi va entrer en lutte contre les institutions seigneuriales. Le pouvoir de rendre la justice est un symbole fort de l'autorité royale, Jean Bodin fait de cette prérogative une marque de la souveraineté et de puissance absolue. Le pouvoir de donner la loi sans y être assujetti Les six livres de la République, Jean Bodin Les iura propria sont les droits propres du souverain, selon Bodin on y trouve l'indivisibilité, ainsi que la puissance de donner la loi à tous en général et à chacun en particulier sans le consentement des plus grands. [...]

[...] On peut alors se demander dans quelles mesures, on peut dire dans le cadre de l'absolutisme de la monarchie entre le XVIe et le XVIIIe siècle que le roi ne meurt jamais ? Ainsi, ayant envisagé la question de l'absolutisme de la monarchie découlant des prérogatives du roi il semble nécessaire de se pencher sur la question de la conception absolutiste par le caractère sacré de la figure royale (II). L'absolutisme du roi découlant de ses prérogatives En se détachant du système féodal, le roi regagne de l'autorité notamment par le pouvoir de judiciaire et plus précisément le pouvoir de légiférer, on parle même de roi fontaine de justice a cela s'ajoute le pouvoir de donner la loi sans y être assujetti Le roi fontaine de justice -->Toute justice émane du roi. [...]

[...] Cette dissociation entre la personne du roi et sa fonction a préparé l'émergence de l'État. C'est pour cette raison qu'il faut veiller à la transmission de cette couronne. À partir du règne de Philippe Auguste, il est acquis que la couronne est transmise de manière héréditaire. C'est la règle de l'hérédité, de la primogéniture. La figure du roi est incarnée dans la couronne ainsi on peut dire que le roi ne meurt jamais par la dévolution de la couronne, la figure royale survit et s'incarne en chacun des successeurs. [...]

[...] La souveraineté royale via la dévolution de la couronne Le Roi est sacré et couronné pendant la même cérémonie, rite qui vient de Byzance. Cercle de métal incrusté de pierres précieuses, insigne essentiel de la royauté en Occident. L'objet est rond pour signifier la représentation du monde et de la perfection, de la pérennité. Cet objet prend une signification politique et devient l'emblème de la puissance royale. Se détacher de l'élément matériel pour devenir un concept, une entité supérieure, distinct de la personne physique du roi. [...]

[...] Sortir du système féodal et reprendre aux seigneurs les droits de la puissance publique « Soyez soumis au roi comme celui qui a la puissance suprême ». « Craignez Dieu et honorez le roi ». Institution au droit français, Guy Coquille Pour l'auteur absolutiste la souveraineté doit être toujours toute entière contenue dans la personne du roi, d'où sa célèbre formule « le roi est le monarque et n'a point de compagnon en Sa Majesté Royale ». La souveraineté réside dans la figure du roi lui-même. [...]

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